La Compagnie de 1602 distribue plus de 800 costumes pour le cortège
L’Escalade approche, et la Compagnie de 1602 est à pied d’œuvre pour préparer son cortège historique. Les membres ont chacun leur costume; ils seront plus de 800 à porter fièrement les tenues traditionnelles genevoises le week-end des 9 et 10 décembre. Plusieurs rendez-vous sont nécessaires pour que tout le monde récupère son habillement.
Elles sont des dizaines de participantes à faire le pied de grue dans la nuit pour récupérer leur costume de l’Escalade. À l’intérieur on s’affaire pour accueillir tout le monde, la mécanique est bien rôdée: «Il y a des boîtes avec des numéros, on retrouve les mêmes numéros sur les costumes, donc chacun a un numéro attribué. Lorsque les participants prennent leur tenue ils signent une feuille avec ce qu’ils ont pris et quand ils le ramènent, on fait la même chose» détaille Geneviève Di Noia, responsable du groupe des artisanes.
Une motivation intacte chez les participantes
À 18h précises, c’est le début des hostilités. Albane fait justement partie du groupe des artisanes. Elle est membre de la Compagnie de 1602 depuis qu’elle est enfant et chaque année, l’enthousiasme est intact: «C’est hyper excitant, on a toujours trop hâte de refaire ça chaque année, on n’attend que ça, le weekend de l’Escalade» se réjouit-elle. En coulisse on s’active aussi: Danièle fait partie de l’équipe couture, et il y a beaucoup de travail. Au moment où nous la rencontrons, elle est occupée à coudre un bouton pression sur une cape. Et quand on lui demande ce qui lui plaît tant à la Compagnie: «C’est l’ambiance, c’est de se rendre utile… C’est du bénévolat et on le fait volontiers, tous les jeudis on se retrouve ici et on est une bonne équipe, c’est sympa !» sourit-elle.
La même Mère Royaume depuis 30 ans
La star incontestée ce soir, c’est elle, Chantal Filletaz. Cette année cela fait trente ans qu’elle incarne la Mère Royaume. Interpréter ce mythique personnage de l’Escalade, c’est avant tout une responsabilité, car il faut se montrer disponible pour la fonction: «Ça commence une bonne semaine avant le cortège, on fait la tournée des proclamations. C’est-à-dire qu’on va dans des EMS, on forme un petit cortège» explique l’habituée du cortège.
Une chose à laquelle on ne s’habitue pas, c’est le froid: même après 30 ans à incarner la Mère Royaume, il faut toujours trouver des parades contre la bise glacée, pour éviter de grelotter à qui mieux mieux. Et la cape ne suffit pas tout à fait: «Il y a de l’air qui passe dessous!» rigole Chantal Filletaz.