Genève

La Coordination Étudiante Palestine occupe le campus de la HEAD

22.05.2024 18h36 Lucie Hainaut

Occupation HEAD Occupation HEAD

Suite des mobilisations à Genève: si la Coordination Étudiante pour la Palestine a quitté le hall d’Uni Mail hier soir peu avant 23h, cette après-midi c’est la HEAD qui est occupée. Les étudiants des Hautes écoles entament une nouvelle occupation après celle de l’HEPIA la semaine passée.

À 15h, les étudiants des HES déroulent des banderoles sur le campus de la HEAD. Leurs revendications: une enquête sur les collaborations académiques entre la HES-SO et les institutions académiques israéliennes, une politique proactive d’accueil et de soutien aux étudiants et chercheurs palestiniens, un appel au cessez-le-feu et la reconnaissance du génocide.

«Nos revendications n’ont toujours pas été prises en compte. Alors on est là, on ne lâche rien. On veut que ces revendications soient acceptées par toutes les directions des Hautes écoles et la direction générale» martèle Alexia (prénom d’emprunt), porte-parole pour la CEP HES-SO.

La direction de la HES-SO surprise

De son côté, la direction générale de la HES-SO se dit très surprise par l’occupation: une réunion se serait tenue hier avec les étudiants. Elle ajoute qu’elle est «ouverte au dialogue, mais pas sous la contrainte».

Concernant les collaborations académiques, il s’agirait d’accords d’échanges, qui sont actuellement suspendus au vu de la situation. Elle précise qu’elle ne tolérera pas d’occupation nocturne.

Pas de mobilisation à Uni Mail

Dans le hall d’Uni Mail en revanche, pas d’occupation aujourd’hui. Ce qui ne signifie pas pour autant que la mobilisation s’essouffle, selon la porte-parole de la coordination: «La mobilisation continue, peut-être sous d’autres formes. Là on va discuter concrètement de ce qu’on veut pour la suite. En tout cas notre motivation ne faiblit pas, on a toujours de l’énergie et on va continuer à se battre pour obtenir gain de cause» affirme Zora Holzer, pour la CEP UNIGE.

En parallèle, le personnel de l’Université s’est réuni en assemblée générale: «Il nous a semblé que la façon dont l’université avait réagi à l’occupation était disproportionnée» explique Salomé Okoekpen, doctorante du Fonds national suisse pour la recherche. L’assemblée a transmis une liste de revendications au rectorat.

Du côté de la HEAD, les étudiants ont décidé de continuer l’occupation jusqu’à l’arrivée de la police. En cas d’intervention des forces de l’ordre, ils prévoient de quitter les lieux pacifiquement.