Genève

La Fondation du PAV clarifie sa politique d'achat

01.09.2023 17h52 Gilles MIELOT

redac

Le réaménagement du gigantesque secteur Praille-Acacias-Vernets, le PAV, un projet qui s'étend sur 40 ans, est chaque jour de plus en plus concret. La Fondation PAV a mis en place une politique des prix relative à l'acquisition et à la valorisation des terrains dont elle est propriétaire dans le périmètre. Objectif, garantir une équité de traitement dans les négociations foncières et immobilières.

La Fondation du PAV est l’organe mandaté par le Conseil d’Etat pour gérer ce vaste chantier qui s’étendra sur des décennies. La fondation, donc l’Etat, possède près de 60% des surfaces constructibles du secteur, mais beaucoup sont occupées par des propriétaires d’entreprises qui ont un droit de superficie qui s’étend jusqu’en 2056. La fondation doit donc négocier le rachat de ces droits de superficie. «On doit dire aux gens qui sont propriétaires des immeubles à quelles conditions on va transformer leurs bâtiments industriels en bâtiments où on va trouver des logements et des activités» indique le président de la Fondation PAV, Robert Cramer.

Des règles qui doivent être équitables.

Le gigantesque secteur du PAV est composé de bâtiments hétéroclites avec des valeurs différentes. Il a donc fallu fixer des règles pour ne léser personne. «La première expertise que l'on fait, c'est la valeur du bâtiment, la valeur intrinsèque, après on fait des valeurs de rendement, c'est-à-dire des états locatifs qui sont capitalisés jusqu'à l'échéance du droit de superficie» précise Vinh Dao, le directeur général du PAV.

La fondation s’endette en prévision de futures transformations qui lui rapporteront de l’argent dans plusieurs années, mais pas question de spéculer. Pour Robert Cramer il faut «éviter d'être des acteurs de la spéculation, et dans le même temps, on doit éviter de créer des rentes de situation, de faire que dans le PAV, les gens ont des conditions meilleures que s'ils étaient ailleurs».

Pour les futurs projets, la fondation ajustera les rentes en fonction des activités. Les surfaces à vocation sociale et solidaire seront favorisées, et aucune rente ne sera perçue pour les surfaces occupées par des équipements publics.