La Revue 2023 sur les rails
L’éco-anxiété, les climato-sceptiques, le Crédit Suisse, la rivalité Maudet-Hodgers et le Conseil administratif: la Revue genevoise sera exhaustive. Une actualité riche qui alimentera des sketchs plus nombreux et plus courts, la machine de la Revue genevoise est lancée, la première aura lieu le 12 octobre.
A un peu plus d’un mois de la première, et à la veille de l’ouverture de la billetterie, la Revue a dévoilé quelques thématiques. Climat, intelligence artificielle, fatigue des soignants: la satire musicale se nourrit de l’actualité. «On écoute les infos tous les jours, on ne sait pas comment ça va tourner, les sketchs sont écrits, mais on peut tout bouger en fonction de l'actu», précise Claude-Inga Barbey, directrice d’écriture de cette édition et comédienne.
Un spectacle évolutif avec un socle immuable
Les politiques resteront farouchement brocardés, la Revue comme un miroir qui a le pouvoir de changer les comportements de certains, voire plus. Pour Frédéric Hohl, le producteur de la Revue, «ça peut aussi changer l'influence du vote. Avec 30'000 spectateurs et jusqu'à 100'000 avec la diffusion à la télévision, une revue peut être dans certains cas parfois plus influente qu'un parlement.»
La Revue genevoise, c’est une centaine de personnes, dix mois de travail, 21 musiciens, 2,6 millions de budget dont 330'000 CHF de subventions, une mécanique huilée mais pas figée surtout dans la mise en scène. «On essaie de tout régler avant, mais pendant les mois de jeu, au contact du public, et en fonction de sa réaction, des rires, ça évolue tout le temps», indique le metteur en scène Pierric Tenthorey.
Caustique mais jamais méchante, la scène de la Revue est peut-être le dernier rempart à une liberté d’expression parfois édulcorée. «On a une liberté totale de ton, ce qui nous fait rire, on le met, les seules barrières, c'est de blesser gratuitement, mais on n'a aucune limite», précise Laurent Deshusses, auteur et comédien.
Place maintenant à un mois et demi de répétition avant un marathon quasi quotidien jusqu’à la fin de l’année.