La cannabinothèque de Vernier compte 500 clients
Trois mois après son ouverture, le point de vente de cannabis de Vernier compte plus de 500 clients. Dirigé par la Confédération, cet essai pilote d’une durée de 4 ans à Genève, se décline également dans une dizaine d’autres villes de Suisse. À Vernier, la cannabinothèque est un simple point de vente sans possibilité de consommation sur place. Les premiers clients apprécient particulièrement la traçabilité des produits vendus.
Au comptoir de la cannabinothèque, les clients ont le choix. Au menu: quatre herbes bio plus ou moins fortes au THC compris en 3% et 20% ainsi qu’une résine de cannabis. Le prix lui aussi varie entre neuf et douze francs le gramme. La consommation par client est limitée à dix grammes de THC pure par mois. Les ventes sont ici systématiquement accompagnées par des messages de prévention.
«Je sais ce qui entre dans mon organisme»
En moyenne, la cannabinothèque enregistre de trente passages de clients par jour. Pour acheter du chanvre, les clients doivent être inscrits au programme. Pour Maxime, 45 ans, ce point de vente est un vrai plus: «Je fume régulièrement mais très peu. Je suis intégré, j’ai un métier, dit-il en préambule. Je viens ici parce que j’ai envie d’avoir un produit de qualité grâce auquel je sais ce qui entre dans mon organisme. Et puis, cela m’évite d’aller acheter du cannabis dans la rue».
Un cannabis bio contrôlé de la production jusqu’à la vente
Ici, le chanvre n’est jamais manipulé. Il est livré déjà conditionné dans des paquets prêts à être vendus. Sur chacun d’entre eux, «un QR code qui offre aux consommateurs la carte d’identité du produit soit les différentes indentifications, les contaminants qui ici n’existent pas», explique Cédric Jacquemoud responsable de la cannabinothèque. «Avoir ce type d’identification pour l’herbe est quelque chose de révolutionnaire car ni le marché noir ni ceux qui font pousser les plantes chez eux n’ont ce type d’informations.»
Le cannabis est bio, produit en Suisse romande. «Chaque étape de la production est contrôlée, le produit standardisé», précise la coordinatrice de l’essai pilote à Genève Martine Baudin. «L’essai pilote nous permet d’évaluer la totalité du processus, de la production jusqu’à la vente. Toutes les étapes seront analysées par l’équipe scientifique de l’étude», conclut-elle.
Un maximum de 1200 clients dans les mois à venir
L’essai pilote, dirigé à Genève par l’association Change, devrait atteindre dans les mois à venir un maximum de 1'200 clients. Durant 4 ans, les habitudes de chacun d’entre eux seront analysées scientifiquement afin de mesurer les effets d’une vente légale sur leur santé ainsi que l’impact sur leur vie de consommateurs.