La chèvrerie de la Touvière en difficulté

La ferme de la Touvière à Meinier est une coopérative agricole paysanne bio qui fait du maraichage, du vin et du fromage de chèvre depuis 7 ans. La chèvrerie gérée par 4 jeunes femmes est en difficulté et cherche de nouvelles sources de financement pour assurer son développement et sa survie.

Elle est loin l’euphorie du début même si l’enthousiasme est toujours présent. Aidée par les 20 000 chf du prix iddea il y a 7 ans, en plus des subventions de la ville de Genève, Cologny, Vandoeuvres, une banque et deux fondations, la chèvrerie qui est l’une des deux seules productrices de fromage local du canton atteint ses limites.

«On se paye 1800 CHF par mois, on est quatre, on se partage le temps, nous ne sommes pas à temps plein» précise Laetitia Puerto l'une des chevrières fromagères.

Des conditions de vie spartiates malgré un succès populaire.

La vente directe se fait en boutique, sur les marchés, dans quelques restaurants et via des abonnements. Laetitia Puerto confirme les difficultés : «Nous on vis principalement de la vente de nos fromages, mais ça ne nous suffit pas, on touche très peu de subventions, on est toujours en train d'essayer de rentabiliser au mieux notre outil de travail».

La chèvrerie de la Touvière lance un appel à des fondations pour assurer son avenir, les subventions pour une agriculture viable sont difficiles à obtenir.

Patricia Bidaux, la présidente d'AgriGenève milite pour une agriculture vivrière et économique où les gens trouvent un salaire suffisant. «Si elles veulent vivre de leur production, je comprends que ce soit difficile, il faudrait agrandir le cheptel».

C’est justement l’objectif de la chèvrerie, grandir pour ne pas mourir, mais cela suppose des investissements importants.