Genève

La droite justifie le crédit extraordinaire accordé au CICR

23.06.2023 19h01 Rédaction

Diane

Le Canton de Genève a récemment validé un crédit extraordinaire de 40 millions pour venir en aide au Comité International de la Croix-Rouge. Une enquête de la RTS révèle par ailleurs les salaires très élevés des hauts cadres du Comité International de la Croix-Rouge. Des sommes dépassant les 400 000 francs annuels dans certains cas.

Le CICR est frappé par une crise financière sans précédent. L'organisation a licencié 1'800 personnes sur les 22'700 qu’elle emploie et en appelle aux dons. Le contraste avec les hauts salaires des cadres du CICR est saisissant. 

Diane Barbier-Mueller, députée PLR et membre de la commission des finances, n'est pas choquée par les montants significatifs des salaires: «Le CICR engage plus de 20’000 personnes. Ce sont donc des postes à hautes valeurs ajoutées et des personnes très qualifiées que l’on recherche. Pour moi, ils vont naturellement de pair avec des salaires liés aux responsabilités et à la charge sur les épaules des responsables».

Certains critiquent les appels aux dons du CICR au regard des salaires à six chiffres. «Je comprends, mais c’est un faux problème, analyse l'élue au Grand Conseil. Le déficit de milliards de francs dans cette institution ne doit pas être confondu avec les 100’000.- de plus ou de moins payés à une personne, ça ne résout pas le problème».

Diane Barbier-Mueller pointe du doigt des possibles problèmes structurels. Plusieurs pays ont récemment alloué une partie de leur budget humanitaire pour l’accueil des réfugiés sur leur sol. A contrario, les budgets des pays pour l’armement sont eux augmentés.

Le grand pouvoir «questionnable» de la commission des finances

«Plus on va faire de guerres, plus on aura besoin d’aide. C’est cela le vrai problème du CICR et de toutes les autres aides humanitaires», indique la parlementaire.

Le crédit genevois de 40 millions accordé est-il justifié malgré les salaires mirobolants des dirigeants du CICR? «Tout à fait», répond Diane Barbier-Mueller. La députée PLR détaille que la somme octroyée ne vise pas à alimenter les salaires des hauts cadres, mais à renforcer la défense des droits internationaux.

Les 39.7 millions accordés serviront à l'accompagnement des détenus en prison et le soutien des populations civiles dans des pays en guerre.

À noter que le crédit accordé n'a pas été débattu en plénière du Grand Conseil. «Il y avait vraiment une urgence pour le CICR», précise Diane Barbier-Mueller qui admet que le grand pouvoir de la commission des finances qui permet ces crédits est «questionnable».