La fin de l'accord sur le blé inquiète peu les boulangers
La Russie a mis fin à l’accord sur l'exportation de céréales. Les conséquences sur la Suisse devraient être faibles, mais plus importantes dans les pays les plus pauvres.
L’accord âprement négocié en juillet 2022 aura duré moins d'un an: il permettait l’exportation sécurisée des céréales ukrainiennes via la mer Noire. La Russie y a mis un terme, en réponse aux entraves pour le commerce de ses produits agricoles. À Genève, les retombées seront vraisemblablement moins fortes que lors du blocus céréalier, au début de la guerre.
Peu d'impact sur le prix du pain
Stéphane Oberson est boulanger : il ne s’inquiète pas pour l’approvisionnement en céréales de la Suisse. Selon lui, les céréaliers suisses ont diversifié leurs sources d’approvisionnement depuis le choc causé par l’invasion de l’Ukraine. Une vision partagée par Florence Schurch, secrétaire générale à Suisse Négoce. Elle ajoute que l’impact sur le prix du pain à Genève devrait être minime.
Giancarlo Cirri, directeur adjoint au bureau de Genève du Programme Alimentaire Mondial, est lui plus préoccupé : la fin de l’accord risque d’augmenter le prix des céréales, en plus de rendre leur approvisionnement plus compliqué. L’impact se fera surtout sentir sur les populations les plus pauvres, et donc les plus vulnérables.