La gauche veut créer une maison du hip-hop en Ville de Genève
La gauche veut créer une maison du hip-hop en ville de Genève avec la volonté de réunir ses disciplines : rap, breakdance et graffiti notamment. Alors que les infrastructures manquent à Genève, les trois partis de l’alternative en Ville de Genève - «Les Verts», «Ensemble à Gauche» et parti socialiste - demandent à la ville de reconnaitre le hip-hop comme un art à part entière.
Atis, célèbre bboy genevois accepte de faire quelques pas de danse pour la cause sur la plaine de Plainpalais. Ce multiple champion suisse de breakdance et champion d’Europe 2014 et 2015 a depuis créé sa propre école de danse à Genève. Sa discipline cartonne chez les jeunes tout comme la nouvelle génération de rappeurs, avec en tête de gondole : Makala, Di-meh ou Slimka.
Selon Atis, les infrastructures dédiées au hip-hop manquent cruellement à Genève: «Il y a de plus en plus de jeunes qui s’intéressent au break et qui suivent des cours. Mais après, il y a très peu de spots pour pratiquer. C’est un peu le système D. Le break est une discipline olympique, donc la ville a maintenant le devoir de nous soutenir ainsi que les cultures urbaines».
«La ville de Genève doit reconnaitre le hip-hop comme un art à part entière»
La maison du hip-hop, la Conseillère municipale d’EàG Livia Zbinden ainsi que les trois composantes de l’alternative en ville de Genève à l'origine de la motion, l’imaginent comme «La place» à Paris. Cet espace culturel serait l’exemple à suivre. Locaux, salle de concert, studio de création, espace d’exposition et de répétition, ainsi que le matériel, sont mis à disposition par la municipalité qui pilote le projet.
Pour Livia Zbinden, la ville de Genève doit reconnaitre le hip-hop comme un art à part entière «L’idée, c’est vraiment de sortir de cette idée que la place du hip-hop se trouve dans les maisons de quartier. C’est faux, leur rôle est l’animation socioculturelle, explique l’élue amenée à devenir dès le mois de juin la nouvelle présidente du conseil municipal de la Ville de Genève. Nous n’avons pas encore décidé de donner la place que le hip-hop mérite, déplore-t-elle. Cette culture doit être reconnue, encadrée et pilotée sérieusement.»
La motion invite le conseil administratif à mener une étude afin d’identifier les lieux capables d’accueillir la maison du hip-hop. La concrétisation de ce projet, dans les tuyaux depuis plusieurs années, permettrait à Genève de faire une partie de son retard en matière de promotion de la culture hip-hop.