Genève

La justice autorise les investigations pour une décharge à Satigny

11.01.2024 11h44 ATS

les sondages exploratoires pour déterminer si une future décharge de mâchefers est réalisable à Satigny avancent. Ces travaux étaient suspendus en raison d'un recours. La justice a finalement donné raison au canton.

«Les investigations ont commencé fin novembre et ont dû être arrêtées suite aux intempéries», a indiqué jeudi à Keystone-ATS Pauline de Salis, porte-parole du Département du territoire, confirmant une information de la RTS. «Les travaux exploratoires reprendront prochainement lorsque les terrains seront secs», a-t-elle précisé.

La décision du Tribunal administratif de première instance, qui a permis au canton de commencer les travaux, remonte à la fin de l'année. Les opposants au projet de décharge, douze propriétaires des terrains concernés par ces travaux, avaient gagné la première manche en été 2022 obtenant l'effet suspensif.

Selon le Département du territoire, Genève ne pourra pas échapper à la construction d'une nouvelle décharge pour les mâchefers, ces résidus de déchets qui résistent à toute incinération. Etant donné que la décharge de Châtillon à Bernex est saturée, ces mâchefers sont actuellement envoyés dans le canton du Jura.

Oppositions

Plusieurs sites ont été identifiés dans le canton, mais c'est un terrain agricole Satigny qui semble le plus adéquat. Cette perspective a soulevé une vague d'opposition de la part des habitants de la région et suscité le lancement de l'initiative de l'UDC. Ce texte, qui demande d'interdire l'implantation de toute nouvelle décharge pour les mâchefers, a été partiellement invalidé car il est contraire au droit fédéral.

Interrogé par la RTS, Willy Cretegny, conseiller administratif de la commune de Satigny et opposant au projet, demande au canton d'agir en amont en réfléchissant à mieux recycler ces déchets. Il n'exclut pas de futures actions: «Si les investigations confirmaient un réel potentiel du terrain pour faire une telle décharge, les démarches vont revenir avec des actions physiques pour empêcher toute installation sur le terrain», a-t-il ajouté.