La justice genevoise a ouvert son bureau de la médiation

Le bureau de la médiation a ouvert ses portes pour la première fois ce lundi. Objectif: désengorger les tribunaux et réduire la durée des litiges, grâce à une méthode douce et des professionnels confirmés. 

L'idée émane d'un constat: en 2013, l'article 120 de la Constitution genevoise prévoyant l’encouragement de la médiation est adopté. Depuis, rien n’avait été concrétisé, c’est désormais chose faite. Le Bureau de la médiation est un projet conduit collectivement par le pouvoir judiciaire mais aussi par l’Ordre des Avocats, l’Association des Juristes progressistes, des médiateurs et la Fédération Genevoise MédiationS. «Tout le monde s’est fédéré autour d’un projet pour développer la médiation à Genève», indique Patrick Becker, secrétaire général du pouvoir judiciaire genevois.

Le Bureau des médiations existe notamment pour dériver des litiges avant même que ceux-ci saisissent la justice. Tout le monde peut en faire appel qu'une procédure judiciaire ait déjà commencé ou non. 

La médiation, alternative essentielle

L'augmentation du nombre de procédures est généralisé en Suisse, mais elle est particulièrement marquée à Genève, souligne Patrick Becker. La médiation est décrite par le secrétaire du pouvoir judiciaire comme une «alternative à la résolution judiciaire des litiges qui est essentielle». Sans aucun émolument perçu, ni d'honoraire d'avocats, le Bureau de médiation se veut là, comme un facilitateur. «le devoir de l'avocat c'est aussi de promouvoir la résolution amiable des litiges, avant d'ouvrir une procédure judiciaire, avant de conseiller à son client de saisir la justice», rappelle Patrick Becker.

Ne voulant pas restreindre la médiation à certains types de litiges uniquement, le Bureau de médiation n'a pas dressé de liste pour laquelle il peut être sollicité. Patric Becker explique que toutes sortes de contentieux au civil peuvent être médiés.