Genève

La taxe vélo ne séduit pas à Genève

21.02.2025 17h21 Gilles MIELOT

redac

Le Grand Conseil zurichois a fait un premier pas en faveur d’une taxe vélo pour financer les infrastructures routières. Un moyen de compenser le manque à gagner des émoluments perçus sur les véhicules motorisés. Portée par l’UDC et le PLR, une telle mesure n’est pour l’instant pas envisageable à Genève. 

Une initiative individuelle qui trouve un écho favorable au parlement zurichois. Les cyclistes échappent pour l’instant aux taxes pour financer en partie les infrastructures routières, alors que les pistes cyclables sont appelées à se multiplier pour répondre au trend de l’urgence climatique.

Si l’UDC et le PLR zurichois soutiennent cette mesure, à Genève, elle n’a pas du tout la même résonance. «On a déjà la taxe auto parmi la plus chère de Suisse, ce serait indécent d'imposer les vélos vu le manque d'infrastructures à Genève, par ailleurs, nous sommes contre toute nouvelle taxe, pour nous c'est non» indique le président de l'UDC Genève Lionel Dugerdil. 

Pas de taxes supplémentaires

Même constat du côté du PLR pour qui les taxes à outrance ne sont pas la panacée. «On a déjà un fond fédéral pour les infrastructures qui est alimenté par les taxes sur les huiles minérales, je pense que la question se posera plus en général sur la manière de taxer l'énergie plutôt que spécifiquement sur les vélos» argumente Pierre Nicollier, président du PLR Genève. 

Du côté des associations cyclistes, cette mesure parait ubuesque, d’autant plus depuis la suppression de la vignette vélo en 2012. «Cette vignette était une assurance RC, le vélo rapporte déjà énormément à la société en terme économique et sanitaire, chaque kilomètre parcouru à vélo rapporte plusieurs dizaines de centimes en fait, contrairement aux voitures que nous finançons tous avec nos impôts» précise Louise Trottet, députée verte et membre de Pro Vélo Genève. 

Le débat sur ce sujet pourrait dépasser la sphère zurichoise. L’Office fédéral des routes réfléchit depuis novembre à instaurer un système de taxe sur les vélos, une participation modeste qui reste qui reste à définir.