La vidéo révolutionne le travail de la centrale d'appels 144
C'est une véritable révolution : après une période de test, depuis quelques mois la centrale d'appels d'urgence du 144 utilise la vidéo pour venir en aide aux patients. Le principe est aussi simple qu'efficace : il consiste à utiliser les caméras des téléphones mobiles pour évaluer à distance les situations médicales. Et bientôt, de multiples paramètres pourront être mesurés.
La vidéo est déjà utilisée dans 20% des appels
Aujourd'hui, la vidéo est déjà utilisée dans 20% des appels de patients. À l'origine, elle est lancée durant la pandémie de Covid dès 2020, sous le contrôle des médecins présents au 144. Depuis, elle a été généralisée pour l'ensemble des régulateurs du 144 Genève. Durant les trois dernières années, 5 études ont cherché à analyser l'efficacité de son utilisation dans le processus de régulation des secours. Les résultats sont probants. « Dans plus de 3/4 des cas, la vidéo change l'évaluation qui avait été faite sans vidéo au préalable. La vidéo a également permis de détecter 7% des cas graves qui n'avaient pas été relevés sans son utilisation », explique le médecin responsable du 144 Genève, Robert Larribau.
Première mondiale en matière de diffusion de tutos
D'autres innovations ont été lancées avec succès par le 144. Il s'agit de "tutos vidéos" envoyés en cas de nécessité vitale. Ils permettent de guider les gestes de premiers secours pour les personnes présentes aux côtés de la victime. « Quand on a une démonstration en images et qui tourne en boucle, cela apporte dans les situations, notamment de crise cardiaque, une plus-value évidente », estime le chef du 144.
Dès cet automne, la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire
Et ce n'est pas tout. Dès l'automne, de nouvelles innovations seront testées au 144 de Genève. « Nous allons automatiser dès cet automne l'utilisation de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire pour tous les appels vidéo », annonce Robert Larribau.
Ces dernières innovations ont été testées en Angleterre et reprises ailleurs autour du globe, comme à San Antonio aux États-Unis, où les régulateurs peuvent mesurer à distance en temps réel la fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire.