Genève

Le Bioparc fête Norooz en faisant de la prévention

12.03.2024 17h20 Gilles MIELOT

redac

L’équinoxe de printemps dans quelques jours coïncidera avec le nouvel an Perse, le Norooz. Durant cette fête, des poissons rouges sont placés sur une table au milieu d’autres symboles. Des poissons relâchés ensuite dans la nature et qui représentent un danger pour l’écosystème. Le Bioparc propose de les récupérer dans un étang spécialement aménagé. 

Le Bioparc va fêter Norooz à sa façon en faisant de la sensibilisation. Cette fête qui est le nouvel an Perse se célèbre au moment de l’équinoxe de printemps. Parmi les rituels, le haft-seen, une table recouverte de symboles.

«Un des éléments centraux de cette fête, c'est de mettre un poisson rouge au milieu de la table» explique Leyla Ahmari Taleghani, militante pour les droits humains de la communauté iranienne. «Haft-Seen c'est sept éléments qui commencent par la lettre C, qui ont des symboliques différentes, c'est en lien avec la santé, la fortune. Quatorze jours après cette fête, les familles se réunissent pour un pique-nique et relâchent les poissons dans la nature».  

Une tradition qui n’est pas sans conséquences sur l’écosystème

«Les poissons rouges dans les étangs sont des prédateurs, ils se reproduisent, il peut y en avoir des milliers dans des étangs qui à la base servent à la reproduction des crapauds et des tritons» précise l'inspecteur cantonal de la faune, Gottlieb Dändliker, qui milite pour que les gens ne relâchent pas les poissons rouges en milieu naturel. 

Le Bioparc a donc aménagé un étang pour les poissons rouges et invite les communautés à venir s’en débarrasser après les festivités dans un espace dédié.

Pour Christina Meissner, présidente du Bioparc Genève, «c'est l'occasion de sensibiliser les personnes du bassin mésopotamien qui ont une tradition». 

Sensibilisation sans stigmatisation, la démarche s’adresse à tous les propriétaires qui veulent se séparer de leurs poissons rouges. Il y en a déjà 200 dans ce bassin, cachés dans la vase, et pas de risque de surpopulation, la nature veille, les hérons sont à l’affût.