Genève

Le Bol d'Or manque de souffle

12.06.2023 17h17 Gilles MIELOT

redac

Le succès du Bol d’Or se mesure aussi à la force du vent. Absent ces deux dernières années, il aura fallu encore faire preuve de patience ce week-end sur le Léman. Un aléa météorologique imprévisible qui se répète, pas de quoi toutefois démobiliser ou changer le calendrier, Eole est le maitre du temps.

Une arrivée nocturne, au ralenti, les trois dernières éditions du BOM sont similaires, ciel bleu, et un vent aux abonnés absent. Si les meilleurs arrivent à s’en accommoder, l’épreuve est tout autre pour l’arrière de la flotte, qui aura passé son week-end sur l’eau. Juin est pourtant idéal pour défier les caprices de la météo. «C'est une période idéale pour le régime de brises, l'ensoleillement permet la mise en place de brises diurnes et nocturnes, mais samedi on a eu un coup de mou» précise Lionel Fontannaz, prévisionniste chez Météosuisse.

Aléatoire, mais récurrent, la plus importante régate du monde en bassin fermé a déjà décalé d’une heure son départ il y a quelques années pour éviter le calme plat, un changement de date dans le calendrier pour espérer des conditions plus favorables est impossible selonYann Petremand le président du comité d'organisation . «Le calendrier des régates est déjà très chargé, en septembre il y a les régates en méditerranée, et avant en mai, beaucoup n'ont pas les bateaux prêts avec quelques entrainements avant» .

La mi-juin est aussi la meilleure date pour des questions de sécurité.

Les journées longues, la lune qui éclaire la nuit et surtout la température de l'eau qui évite l'hypothermie en cas d'accident, voilà pourquoi la période de mi-juin ets idéale.

Ces 15 dernières années, depuis le record de lenteur de 2009 où le vainqueur était arrivé à 5h33 le dimanche matin, il y a eu 6 éditions peu ventées. Parmi les années marquantes, 2014 avec des pointes à 30 nœuds, 2017 où Alinghi a manqué le record de l’épreuve pour seulement 10 minutes, et surtout la tempête de 2019 avec 221 abandons. Les caprices de la météo, une géographie particulière, le terrain de jeu du Léman est unique au monde, et l’absence de vent fait les affaires de certains, ceux qui savent le dénicher, être magicien, c’est pas sorcier.

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