Le DIP favorable aux congés joker pour le jeûne genevois
En cette veille de jeûne genevois, la tentation est grande de bénéficier d’un week-end de quatre jours et de faire le pont le vendredi. Si les parents peuvent poser un jour de congé, les élèves doivent aller en cours. Pour éviter toute hypocrisie, et excuse fallacieuse, le DIP est prêt à étudier les congés joker.
Le jeûne genevois, cette coupure traditionnelle avec ce jeudi férié qui suit le premier dimanche de septembre offre à beaucoup de genevois un week-end prolongé. Le vendredi ressemble à un dimanche en ville, sauf pour les élèves qui n’ont pas congé. L’idée de faire le pont est tentante, il faut demander un congé exceptionnel à l’école et pour des raisons valables. «Tout congé sur les jours d'école doivent être signifier par courrier avec un justificatif, ça peut-être un décès, un mariage ou fêtes de famille exceptionelles» indique Patrick Lafferma, le directeur de l'établissement Plateau Petit-Lancy Tivoli qui précise que cette année, il a eu moins de 1% de demandes de congé pour le jeûne genevois.
Le certificat médical est une alternative, mais personne n’est dupe.
Il n’existe pas de chiffres officiels, mais la Société Pédagogique Genevoise observe que les communes les plus aisées présentent le plus fort taux d’absentéisme le vendredi du jeûne. Globalement, les élèves sont dans la grande majorité des cas, plutôt assidus. «Il y a quelques abscences en plus, mais ça reste marginal, on n'a pas de classes vides le vendredi du jeûne genevois» rassure Michael Savoy, enseignant et membre du bureau de la Famco.
Depuis l’an dernier, les élèves font le pont lors du week-end de l’ascension, mais pas lors du jeûne genevois. Pour éviter une certaine hypocrisie, le DIP est favorable aux congés joker. Une pratique largement répandue dans les cantons alémaniques. En Suisse romande, seul le canton du Jura fonctionne avec ce système. La conseillère d'Etat en charge du DIP, Anne Hiltpold se dit prête à étudier la formule. «ça permettrait de faciliter les démarches administratives» indique t'elle.
Des congés joker de quatre demi-journées en moyenne, accordés selon certaines conditions, le processus est en cours dans le canton de Vaud, et pourrait titiller Genève prochainement. En attendant, les élèves de la cité de Calvin pourront se consoler en mangeant une bonne tarte aux pruneaux à la cantine.