Le Léman Express fête ses 5 ans
Le Léman Express fête ses cinq ans et avec près de 80 000 voyageurs chaque jour, il dépasse les attentes. Un réseau dense qui n'échappe pas aux aléas du trafic ferroviaire avec retards, pannes et rames supprimées. Cinq ans de succès qui en appellent d'autres, et notamment grâce à des investissements à la hauteur de l'épine dorsale de la mobilité cantonale.
Le 12 décembre 2019, le CEVA prend forme après de multiples péripéties et des années de retard. Inauguré avec faste par les autorités franco-suisse, le premier train transfrontalier d’Europe va révolutionner la mobilité dans une région sclérosée par la voiture. 230 kilomètres de voies, 45 gares, une grève, des couacs à répétition, un démarrage chaotique, mais rapidement un succès, malgré la parenthèse du Covid. «L'idée c'est de renforcer l'offre tant que c'est possible, nous avons besoin de matériel roulant et nos maisons mères travaillent à l'acquisition de rames supplémentaires» précise Mathieu Fleury, directeur de Lémanis.
Le train des frontaliers a fait mentir ses détracteurs. Prévu pour 50 000 voyageurs par jour, il en accueille actuellement près de 80 000, des trains bondés aux heures de pointe, appropriés aussi par les genevois. 48% des déplacements se font entre le domicile et le travail, 38% pour les loisirs. Le LEX a permis de désengorger les routes, 30% de trafic en moins à la douane de Thônex.
«Nous ne devons pas être victime de notre succès, il faut qu'avec les autorités nous investissions sur des trains qui peuvent absorber ce succès» ajoute Mathieu Fleury.
Le Léman Express fête ses cinq ans demain, et proposera des améliorations de cadence, de rames, et d’horaire dès le 15 décembre. Un réseau qui est déjà en limite de capacité aux heures de bureaux et qui doit anticiper une croissance démographique avec l’émergence de nouveaux quartiers et une économie florissante aspirateur de nouveaux habitants dans la région. Pour cela, il faut de l’argent, mais surtout une vision politique.
Le canton a présenté aujourd’hui un ambitieux plan de développement ferroviaire à l’échelle cantonale et régionale d’ici à 2050. Un projet ambitieux et couteux qui nécessitera une participation fédérale et française.