Genève

Le Macumba renaît le temps d'un week-end

31.03.2025 09h00 Gilles MIELOT

Redac

Il y a dix ans, la plus grande discothèque de France fermait définitivement ses portes à Neydens en France voisine. Le Macumba aura fait danser toute la région durant près de 40 ans. Le club a été recréé le temps d’un week-end attirant une foule de nostalgiques, dont de nombreux genevois. 

Le Macumba, plus grand centre de nuit depuis la fin des années septante, un mastodonte de 17 salles et autant d’ambiances qui pouvait accueillir 8000 personnes a laissé des milliers de fans orphelins aux portes de Genève. Une institution ressuscitée le temps d’un week-end dix ans après sa fermeture définitive. Pour l'organisateur, le DJ et producteur Régis Varesano, l'idée a germé il y a cinq ans. «J'ai pressenti la demande, j'avais envie, je sentais que tout le monde avait envie et le résultat est là. C'était l'idée de donner du plaisir aux gens comme avant, tout le monde joue le jeu et se laisse porter» 

Le plein de quadras

Le Macumba a été reconstitué au + 30, un club de Bonneville. Une jauge dix fois plus petite, les billets pour les deux soirées se sont arrachées, et les inconditionnels ont un peu vieillit. «J'ai fait l'ouverture en 1978, à l'époque c'était une nouveauté, c'était grandiose» explique ce fan de la première heure. 

Au début des années 2000, on venait de toute la Suisse romande et même d’Italie pour cette boite de nuit unique en Europe. Les genevois étaient parmi les plus fidèles. «Ce qu'on aimait c'est qu'il y avait plusieurs salles de danse, et pour tous les âges» précise cette habitante de Plan-les-Ouates.

Les premiers clients sont revenus

Même décor, même DJs pour une soirée nostalgie qui a tenté de recréer l’esprit et les ambiances de l’époque dans une seule salle cette fois. Deux soirées qui ont attiré les personnalités de l’époque, dont la fille de celui qui a importé le concept des Etats-Unis, et le tout premier client du Macumba local «J'ai eu le premier ticket, à l'époque on pouvait danser sur les bars, à condition de ne rien casser» s'amuse ce fan de la première heure. 

Une moyenne d’âge entre 40 et 50 ans, mais quelques jeunes se sont aussi glissés dans l’album souvenir.

Il y a dix ans, le Macumba fermait le chapitre de la démesure, mais pourrait bien reconduire l’opération l’année prochaine, la clientèle en tout cas promet déjà de répondre présent.