Le SIS vigilant face aux noyades
En moyenne, 46 personnes décèdent par noyade en Suisse chaque année. Un chiffre en augmentation de 22% ces dix dernières années. Genève figure parmi les 5 cantons les plus accidentogènes en la matière avec 3 noyés en moyenne par an. Les pompiers ont déjà effectué la moitié de leurs interventions annuelles en trois semaines pour des nageurs en difficulté.
L’été, chaleur, une eau à 21 degrés, le plaisir de se laisser filer avec le courant du Rhône, sous le regard des pompiers, vigilants. «Ici ,le débit peut varier dans la journée à cause du barrage en amont. Les gens peuvent être déportés sur les bords et bloqués dans les branches» explique le lieutenant Nicolas Millo, officier de communication du groupement SIS (service incendie et secours).
10 degrés d’écart entre le Rhône et l’Arve, le choc thermique peut surprendre
Le sis intervient en moyenne une trentaine de fois chaque année pour un nageur en difficulté. Cette année, il comptabilise déjà 14 interventions depuis début juin. La moitié a lieu sur le Rhône entre le Pont Sous-Terre et le pont de la Jonction. Un secteur très prisé, jusqu’à 3000 baigneurs le week-end. «Le risque majeur ce sont les baigneurs sans bouées, il y a juste les têtes qui dépassent, on doit se créer un chemin en remontant le courant pour secourir les nageurs et il y a un risque avec les hélices de notre bateau» indique le sapeur Anthony Gigliotti.
46 noyades chaque année en Suisse, 3 en moyenne à Genève. 14% sont des touristes étrangers. Les noyés sont majoritairement des hommes âgés de 15 à 29 ans. La plupart des noyades surviennent en eaux libres. «Une des régles de la nage en eau vive, c'est de ne pas lutter contre le courant. En cas de crampe, il faut se mettre sur le dos, et rejoindre tranquillement le bord à la nage ou d'appeler au secours» rappelle le lieutenant Millot.
Ne jamais nager seul, porter un gilet de flottabilité, et surtout veiller sur les autres. Les premiers sauveteurs sont souvent les baigneurs. Selon le bureau de prévention des accidents, la baignade en eau vive est la troisième activité la plus mortelle, après la randonnée en montagne et l’alpinisme.