Le Salon érotique Venusia a fermé ses portes
Un acteur majeur du monde érotique depuis plus de 20 ans a mis la clé sous la porte. Le salon Venusia qui a souvent fait l’actualité pour ses publicités aguicheuses, est désormais fermé. Il employait une cinquantaine de travailleuses du sexe. Une fermeture qui montre la volatilité des salons, la moitié ont fermé en six ans, et le nombre de professionnelles est aussi en baisse.
Plus de 20 ans d’activité, des milliers de clients, et des publicités sulfureuses. Le salon Venusia met fin à ses activités dans un contexte de plus en plus difficile. «Une retraite bien méritée je pense, le loyer était beaucoup trop cher, j'ai 670 m2, et je paye 750 CHF du m2, même à la rue du Rhône, ce n'est pas aussi cher» affirme Lisa, la propriétaire des lieux.
Soit un loyer de 468 000 francs par an. Le Venusia a reçu ses derniers clients il y a une semaine. Depuis, c’est le grand ménage. «Les seules choses qui restent, ce sont les miroirs collés au plafond dans les chambres».
De moins en moins de salons
Selon l’association Aspasie, il y avait 150 salons en 2018. Depuis, plus de la moitié ont disparu. Selon les chiffres de la brigade des mœurs, 967 professionnelles étaient enregistrées en 2019, leur nombre a baissé de 40% durant les années Covid. L’an dernier, elles étaient 744 à Genève.
«Avec le Covid, ceux qui étaient en appartement ont dû continuer de payer leur loyer, et ceux qui étaient en salon, en local commercial, ont pu avoir des aides, mais ça n'a pas été le cas pour beaucoup» indique Lisa.
Une cinquantaine de filles travaillaient au Venusia avec le statut d’indépendantes. Une activité légale et encadrée depuis 1992. Une page se tourne, le Venusia est désormais une maison définitivement close.