Le budget 2024 divise les députés et les syndicats
Un projet de budget qui ne fait pas l’unanimité, et qui annonce des débats houleux au sein des députés. Le clivage gauche-droite rejoint l’insatisfaction des syndicats.
Un budget consensuel, de transition pour le PLR qui s’inquiète de l’augmentation des postes dans la fonction publique. Pour Yvan Zeifel, chef de groupe PLR au Grand Conseil «On a de nouveau une hausse importante des postes, c'est largement plus que l'augmentation de la population, la crise migratoire ne justigfie pas tout».
C’est la répartition des postes qui fait tiquer l’UDC qui aurait souhaité une rocade. «15 postes supplémentaires à l'office des bâtiments, est-ce que c'est pour la rénovation à un milliard votée l'an dernier alors que les services se bloquent parmi, nous ne voteront pas un budget déficitaire à l'UDC» précise le député Michael Andersen.
Le MCG est plus modéré. «Nous ne sommes pas opposé à l'augmentation des postes, mais avec ces dépenses contraintes, on déplore que l'on sacrifie le pouvoir d'achat» précise le député François Baertschi.
Le parti socialiste veut plus de moyens pour la population. Pour Caroline Marti, cheffe de groupe PS au Grand Conseil «Il y a une augmentation des dépenses de la cohésion sociale mais c'est un reflet de la précarisation de la population».
Du côté des syndicats, le Cartel dénonce des manques de postes dans tous les secteurs, surtout à l’école et dans le social. Si les annuités seront versés en 2024, le Cartel Intersyndical déplore que l’indexation des salaires ne soit pas à la hauteur des besoins et de la loi. «L'indexation est importante pour la vie active, mais aussi pour les rentes futures» déplore Geneviève Preti, la présidente du Cartel Intersyndical.
La mobilisation syndicale est en marche, le Cartel a déjà pris date pour manifester son mécontentement dans la rue cet automne.