Genève

Le coworking associatif La Muse Bouge doit quitter ses locaux

14.06.2023 16h54 Lucie Hainaut

la Muse Bouge la Muse Bouge

La Muse bouge est le premier espace de coworking à avoir vu le jour à Genève. Mais après plus de 10 ans d’activité, l’association doit quitter ses locaux à Plainpalais. Elle a lancé un appel au secours pour pouvoir poursuivre ses activités.

«Nous sommes dans une des mezzanines incriminées, parce qu’elle est trop basse. On peut quand même observer que moi je ne m’y suis jamais tapé la tête» André Piguet ne comprend pas la décision de l’État: l’Office des autorisations de construire, dépendant du Département du territoire, pointe du doigt la non-conformité des mezzanines au sein des locaux de La Muse Bouge, association dont il est le secrétaire général. Alors qu’au départ, l’espace de coworking voit le jour sous l’impulsion du Département de l’économie de Pierre-François Unger: «Nous avons affaire à une situation qui nous a surpris. Nous sommes dans des locaux qui ont été approuvés par l’État de Genève, par le Département de l’économie. Et puis aujourd’hui, ils sont désapprouvés et interdits. Donc nous devons faire nos valises et nous avons eu grande crainte d’être à la rue» regrette André Piguet.

Un délai très court pour déménager

Si l’association dit entendre l’argument de non-conformité, elle déplore la rapidité avec laquelle elle doit déménager: prévenue début mars, l’espace de coworking doit quitter les lieux d’ici au 30 juin. «Cette situation existe maintenant depuis près de 30 ans. Elle est ce qu’elle est et effectivement on peut considérer qu’au regarde des législations actuelles l’utilisation des locaux n’est plus conforme. Pour autant nous ce qu’on demandait pour nous faciliter la vie, et qui ne coûtait rien à personne, c’était de nous laisser quelques mois de délai, le temps de remonter un projet qui soit viable» explique Eric Grassi, président de l’association.

Le DT nie toute responsabilité

Contacté, le Département du territoire répond: «L’Office des autorisations de construire n’est pas responsable de l’expulsion des locataires: il a transmis une demande de mise en conformité des locaux. La résiliation anticipée du bail est le fait du propriétaire» souligne Pauline De Salis, secrétaire générale adjointe du DT. Heureusement pour La Muse Bouge, elle a trouvé une solution: l’association pourra déménager en juillet dans un local situé aux Pâquis. Il vient de lui être attribué par la Gérance immobilière municipale de la Ville de Genève.