Genève

Le nouveau quartier de Pont-Rouge, à Lancy (GE), trouve ses marques

17.11.2022 15h16

Le nouveau quartier de Pont-Rouge, à Lancy (GE), trouve ses marques

Parti de rien, le nouveau quartier de Pont-Rouge, à Lancy (GE), trouve ses marques. Le plan d'action de cohésion sociale permet d'accueillir les nouveaux habitants, de les informer et de les encourager à participer à la vie de leur quartier, grâce à un poste de coordinatrice de quartier (archives).

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Le nouveau quartier de Pont-Rouge, à Lancy (GE), trouve ses marques. Le plan d'action de cohésion sociale permet d'accueillir les nouveaux habitants, de les informer et de les encourager à participer à la vie de leur quartier, grâce à un poste de coordinatrice de quartier.

'On vit bien dans ce quartier!' a salué jeudi devant les médias le conseiller d'Etat Thierry Apothéloz, en charge du Département de la cohésion sociale (DCS). Le canton, la Ville de Lancy, les fondations immobilières propriétaires, l'association du quartier et les organismes partenaires se sont mis ensemble pour permettre aux nouveaux habitants d'un quartier neuf de développer des liens.

'Les enjeux étaient importants', a souligné Salima Moyard, maire de Lancy. Construit le long des voies ferrées du Léman Express, le quartier compte 640 appartements, dont 80% de logements d'utilité publique, dans quinze immeubles. Les derniers des 1800 habitants sont en train d'emménager. Une école primaire sera inaugurée à la rentrée 2023, tandis qu'une crèche est déjà ouverte.

Le quartier accueille surtout des familles, avec de jeunes enfants, mais aussi des seniors dans un immeuble intergénérationnel et des étudiants. S'il s'agit surtout de bas revenus, une partie des logements est de la propriété par étage. Des commerces se sont installés dans les arcades, et un marché a lieu tous les mercredi en fin de journée.

'Excellent bilan'

Grâce au plan d'action de cohésion sociale, des mesures ont été mises en place dès le début pour lutter contre les discriminations, les problèmes de voisinage mais aussi pour favoriser la mobilité douce ou encore la participation des habitants au devenir du quartier. Surtout, une coordinatrice accueille les nouveaux habitants et tient une permanence d'information deux fois par semaine.

'La mission ne serait pas possible sans une personne qui l'incarne. Financé par les différents propriétaires immobiliers, le poste va être prolongé jusqu'à fin 2023, mais l'idée est de le pérenniser', a fait savoir Salima Moyard, qui tire un 'excellent bilan' des deux premières années du plan. La Municipalité souhaite répliquer ce modèle dans le quartier de Surville, en cours de densification.

Les fondations immobilières saluent, elles aussi, cette démarche novatrice. 'Nos locataires, qui ont des revenus très bas, n'ont pas toujours eu des expériences positives', a expliqué Claudia Herberlein Simonett, présidente de la Fondation HBM Camille Martin. Afin de prévenir les litiges et les déprédations, elle souhaite favoriser les espaces de rencontres conviviaux et l'implication dans la vie du quartier.

/ATS