Le procès de la famille Hinduja a redémarré
Les prévenus sont accusés d'avoir exploité pendant des années du personnel de maison dans leur propriété de Cologny (GE). Ils sont jugés pour traite d'êtres humains par métier.
Seuls deux prévenus ont répondu à la convocation du Tribunal correctionnel de Genève. Le patriarche Prakash Hinduja (78 ans) et son épouse Kamal (75 ans) ne se sont pas présentés à l'audience, contrairement à leur fils Ajay (56 ans) et à leur belle-fille Namrata (50 ans), qui ont décidé de faire face à leurs juges.
La défense des prévenus a tenté de repousser les débats en début de journée, invoquant le dépôt tardif de conclusions civiles par une des parties plaignantes. Le Tribunal correctionnel a rejeté cette demande de dernière minute qui a eu le don d'irriter le premier procureur Yves Bertossa, qui soutient l'accusation.
Train de vie «confortable et standard»
Le procès a donc repris. Les deux prévenus présents ont été interrogés lundi matin sur leur situation personnelle. Le fils Ajay a indiqué être actuellement administrateur de différentes sociétés. Il est resté discret sur son revenu annuel et sa fortune, indiquant au procureur qu'il préférait ne pas répondre à cette question.
Son épouse Namrata a aussi éludé le sujet financier. «Nous vivons au sein d'une famille dans laquelle personne ne possède de biens». Le représentant du Ministère public lui a alors demandé de qualifier son train de vie. On peut dire que «j'ai un train de vie confortable et standard», a-t-elle précisé.
Le procès avait été ajourné en tout début d'année, car des avocats étaient malades et des prévenus étaient absents. La procédure, ouverte en 2018, a fait l'objet de nombreuses démarches de la part de la défense. Lundi, le Tribunal fédéral a ainsi rejeté une ultime demande de mesures provisionnelles tendant au report du procès.