Le projet du Judo-Club Eaux-Vives stagne
Au centre-ville, la pratique des sports de combat n’est pas chose facile. Depuis plusieurs années, le Judo-Club Eaux-Vives et ses 188 élèves cherchent désespérément de nouveaux locaux. Un crédit d’étude avait été validé en 2022 par le conseil municipal pour occuper un espace vacant de l’école des Eaux-Vives. Aujourd’hui, le projet fait du surplace.
Un bâtiment à la limite de l’insalubrité, des locaux de plus en plus à l’étroit. Voilà maintenant deux ans qu’Alain Miserez et ses judokas se battent pour la survie du club. Avec comme espoir d'être placé dans l'ancienne salle de danse contemporaine de l’école des Eaux-Vives, situé en face, l’unique club de la rive gauche pourrait mettre à terme les clés sous la porte.
«On a tiré un trait sur certaines remises en état, maintenant il faut trouver une solution»
Un tatami de 200 à 250 m2. Voilà ce que souhaiterait le Judo-Club Eaux-Vives. Ce nouveau lieu d’une centaine de m2 supplémentaire permettrait aux 188 élèves, âgés de 4 à 14 ans d’avoir un environnement convenable. Pour Vincent Nussbaum, professeur de judo, cette fermeture serait préjudiciable pour ces enfants.
Un projet qui traîne à se décider
En 2022, un crédit d’étude avait été validé par le Conseil municipal pour reloger le judo-club dans une ancienne salle communale de l’école des Eaux-vives. Selon nos sources, quelques mois plus tard un architecte est mandaté par la Ville de Genève. Une autorisation de construire a même été déposée et validée fin 2023. Aujourd’hui, le département de l’aménagement ne donne aucune suite à ce projet: «Nous ne pouvons donner suite à votre demande concernant l’affection finale tant que le Conseil administratif n’a pas tranché définitivement.»
Selon nos informations, cette salle est convoitée notamment pour accueillir le parascolaire, destinée aux réfugiés ukrainiens. Le Conseil administratif prendra une décision après déchiffrage de l’étude quant à la mutualisation des lieux.
Le Judo-Club Eaux-Vives contient parmi le plus grand nombre de licenciés du canton. Il compte pour le moment sur le soutien du département des Sports de la Ville. Sans changement, le club pourrait à l’avenir fermer définitivement ses portes.