Le retour de la formation des policiers à Genève sera complexe
La Cour des comptes juge que le retour de la formation des policiers à Genève sera difficile, car les infrastructures manqueront. La députée Sophie Bobillier juge malgré tout que la formation dans votre canton sera bénéfique.
Il y a quelques mois, le Grand Conseil a voté une modification de la loi police, proposée par la gauche de la gauche, qui comprenait le retour de la formation des policiers à Genève. Or la Cour de comptes a rendu un avis il y a quelques jours. Elle estime que la formation dès 2025 à Genève va demander de gros investissements (pour l'heure pas prévus) car les infrastructures existantes ne suffiront pas.
Mysoginie et harcèlement
La députée verte et membre de la commission police Sophie Bobillier estime que ce rapatriement est une bonne chose, malgré les incertitudes sur la mise en oeuvre: «Cette refonte de la loi est passée à une large majorité et seulement six oppositions au Grand Conseil. On sait qu’il y a eu des problématiques à Savatan. La formation ne répondait pas aux spécificités locales et la formation était trop militaire. On a aussi vu de la misogynie et du harcèlement.»
Pour la députée, le retour à Genève doit permettre de créer de nouveaux axes de formation: «Des formations d’experts sur les thématiques de discrimination raciale, sexisme, former sur les alternatives à la force et la contrainte».
Des aspirants proches de leur famille
Mais entre temps depuis le vote de l'automne, le parlement est passé plus à droite. Une pétition des milieux policiers demande au Grand Conseil de revenir sur son choix. Pour Sophie Bobillier, il faut maintenir le cap: «La mutualisation de la formation inter-cantonale ne sera plus possible. Nous avons le centre de formation des métiers de sécurité et de police à Genève qui accueillera les aspirants. Nous aurons des locaux éparpillés sur le canton mais cela sera possible. Cela permettra aux aspirants de lier vie privée et formation».