Le salon de l'aviation d'affaires tend vers la durabilité

Le salon de l’aviation d’affaires se tient durant trois jours à Palexpo. Un secteur qui cherche à séduire de nouveaux clients dans un marché très concurrentiel qui stagne. De plus en plus de constructeurs misent sur la durabilité entre avions électriques, à hydrogène ou qui utilisent des carburants durables. 

Quelques similitudes avec le salon de l’auto sur la forme, mais aussi sur le fond. L’aviation d’affaires se cherche, le marché est tendu après une reprise post-Covid prometteuse. Le secteur tente de gommer une image peu éco-compatible avec des avions électriques comme ce modèle de chez Lilium, celui-ci à décollage vertical mais au rayon d’action limité.

«Notre avion permet de remplacer l'hélicoptère, pour aller de l'aéroport où nos clients ont leur jet privé à chez eux. Selon les études, plus de 40 000 machines seront commercialisées d'ici 2035» précise Sébastien Borel, responsable commercial chez Lilium.

Des solutions électriques apportées par des nouveaux acteurs, déterminés à bouleverser le marché. Pour Eloa Guillotin fondatrice et CEO chez Beyond Aero, l'aviation sera électrique un jour. «La question ce sera quand. Batteries au lithium pour des voyages plus courts, hydrogène pour les moyens-courriers, et bio-fuels pour les vols plus longs». 

Les poids lourds du secteur, au plus grand rayon d’action, misent plutôt sur des carburants durables, comme chez Dassault Aviation. «On développe en parallèle une application qui permet aux pilotes de bénéficier des vents porteurs ce qui fait économiser jusqu'à 7% de carburant» indique Vadim Felzer responsable communication chez Dassault Aviation.

L’aviation d’affaires aussi a pour objectif la neutralité carbone, d’ici 2050. Elle pourrait paradoxalement y arriver avant les compagnies aériennes.