Genève

Le salon de l'intelligence artificielle à la recherche d'éthique

06.07.2023 17h01 Gilles MIELOT

redac

L’intelligence artificielle a son salon durant deux jours à Genève. “AI for good”, organisé par l’Union Internationale des Télécommunications a pour mission de suivre de près les répercussions pour l’humanité de ce genre de dispositifs. Le sommet propose des discussions élargies sur la technologie qui peut être utilisée pour augmenter la productivité, mais aussi pour répandre la désinformation.

Un petit air de salon des inventions, avec son lot de robots aux usages multiples, comme celui-ci qui répond à toutes vos questions et avec qui vous pouvez converser en plusieurs langues. «On vend ces robots dans les parcs d'attractions par exemple, dans les musées, et aussi pour parler avec les personnes atteintes d'alzheimer» précise l'ingénieur Ollie Matthews.

L’intelligence artificielle est partout, dans l’agriculture…les services…et même dans les animaux de compagnie, à l'image de ce robot chien décliné en plusieurs tailles. «Ils peuvent être utilisés dans le domaine miltaire, le plus petit est pour l’éducation, et ils sont utilisés dans les universités pour apprendre aux étudiants la robotique» indique Giacomo Nizzi, directeur de division chez Eagleprojects.

L’intelligence artificielle pour nous divertir, nous faciliter la vie, mais aussi pour des applications de recherche beaucoup plus pointues comme dans le domaine de l'environnement. «L'intelligence artificielle peut prendre beaucoup plus de données, et faire plus de calculs qu'un humain peut le faire, c'est un outil pour les chercheurs pour pouvoir mieux prédire une catastrophe pour mieux l'anticiper» explique la doctorante Claire Robin.

L’IA au service de l’environnement, qui peut aussi avoir des applications dans le domaine social.

Nadia Thalmann, professeur honoraire à l'Université de Genève a fabriqué un robot à son image, capable d'interagir avec des personnes dépendantes. «Nadine (le nom du robot ndlr) est utilisée dans les maisons de retraite pour combler le manque de personnel, Nadine a des interactions au niveau social, ou pour faire des jeux».

L’intelligence artificielle bien ancrée dans la réalité, avec ses possibilités et ses dérives, ce salon est là pour mettre des garde-fous éthiques. «Je n'ai pas peur d'avoir des robots qui nous dominent, parce que l'humain est touours derrière dans la programmation, c'est une technologie puissante qu'il faudra contrôler» précise Nadia Thalmann.

3000 participants, des conférences, des échanges entre ONG et gouvernements sous l’égide de l’ONU pour poser un cadre. L’europe a déposé le premier ensemble complet de réglementations au monde sur l'intelligence artificielle.

Les Etats-Unis et la Chine devraient suivre. Il y a urgence, parce que la technologie galope. La preuve, plus personne ne s’extasie devant une porte automatique….Pourtant là aussi il y a un peu d’intelligence artificielle avec deux neurones.