Le sanglier de bronze, un prix qui rapporte aux viticulteurs
Mercredi soir sur Léman Bleu, le sanglier de bronze sera remis lors de la sélection des vins de Genève. Ce prix vient récompenser le vin le mieux noté du jury. Et offre une certaine visibilité.
C’était il y a un an, la consécration pour le domaine des Curiades. Son mousseux recevait le sanglier de bronze, synonyme de production la mieux notée par le jury de la sélection des vins de Genève.
C’était la première fois qu’un vin effervescent recevait ce prix. Ses producteurs voient une récompense pour leur travail. «Ce qui fait la différence, c'est qu'il faut pousser les détails au maximum. Là, on a quand même un vin effervescent, quelque chose de très spécial, explique Xavier Dupraz. On a beaucoup travaillé là-dessus depuis plusieurs années, donc évidemment qu'on est très contents qu'il sorte.»
Au domaine des Curiades, le sanglier de bronze n’est pas synonyme d’explosion des ventes. De l’aveu de son producteur, la cuvée millésime n’est pas accessible à toutes les bourses -27,50 francs la bouteille. «C'était un tremplin quand même. Il y a des gens qui ne connaissaient pas forcément notre domaine, qui l'ont connu grâce à ça. Il faut voir aussi tout ce qu'il y a derrière. Ça n'a pas touché seulement à ce vin-là, mais ça a fait une bonne pub.»
«J’ai été très longtemps en rupture»
Un peu plus loin, le domaine de Beauvent avait reçu le sanglier de bronze en 2019 pour une mondeuse de 2015. Ici, son viticulteur ne s’attendait pas aux retombées. «J'ai même eu des problèmes parce que du coup j'ai vendu quasiment deux millésimes en l'espace de deux mois. Et ensuite j'ai été en rupture très longtemps parce que c'est un vin qui doit se garder, raconte Jérôme Cruz. Donc c'est très important, c'est une visibilité importante qui est aussi suivie dans les médias. Et la clientèle privée aime aussi être rassurée que leur cave préféré ou leurs vins préférés aient une légitimité aux yeux du public.»
Ce prix et les médailles glanées cette année-là tombaient à pic, alors que le domaine était en transition. «C'était aussi un vrai soulagement parce que j'ai fait aussi un grand travail de reconversion de culture biologique avec de gros efforts sur la viticulture qui a forcément son impact sur la qualité du vin. C'était cette première victoire d'avoir pris énormément de risques sur la viticulture et de continuer à faire des vins qui sont appréciés.»
Depuis la création du prix, 8 rouges, 12 blancs, un rosé et un mousseux ont été récompensés. Qui remportera le sanglier de bronze cette année. Réponse mercredi soir, en direct sur Léman Bleu.