Le secteur de la construction est inquiet pour l'avenir
Crainte de faillites, pression extrême sur les prix et inflation. Le secteur de la construction vit une période troublée, et l’a fait savoir ce midi lors de l’assemblée annuelle de la fédération genevoise des métiers du bâtiment. Messages et appels du pied au nouveau Conseil d’Etat ont fusé.
C’est dans un contexte troublé que les acteurs de la construction se sont retrouvé pour leur assemblée annuelle. La faillite de l’entreprise d’Orlando, l’inflation et une très forte concurrence dans le secteur inquiètent. Et mettent sous pression les quelques 1400 entreprises genevoises, membres de la faitière FMB, précise son secrétaire général, Nicolas Rufener. « Les entreprises souffrent beaucoup de la concurrence extérieure acharnée, des problèmes de sous-traitance, du travail au noir, et aussi des maître d’ouvrages qui ne jouent pas le jeu d’une concurrence saine. »
Appel au nouveau gouvernement
Les salles de bain préfabriquées importées de l’étranger pour le PAV, ont laissé des traces. Le secteur veut mieux impliquer les autorités sur les questions de concurrence déloyale. « Le Conseil d’Etat est à l’écoute des partenaires sociaux pour amortir ce genre de situation », répond Antonio Hodgers. « Mais il faut comprendre qu’on ne peut pas professer la liberté d’entreprise et demander en même temps à l’Etat de réguler le marché. »
Avec un nouveau Conseil d’Etat et une nouvelle majorité de droite, le message, ce midi, est aussi très politique. Faciliter la mobilité des entreprises sur les routes et poursuivre les grands projets de développement, sont des priorités. « Nous avons besoin d’un engagement fort de l’Etat pour engendrer des commandes publiques et débloquer des PLQ, détaille Pierre-Alain L’Hôte, président de la FMB. Cela afin d’assurer une pleine activité des secteurs de la construction.»
Le secteur de la construction compte 16’000 employés à Genève. Il génère un chiffre d’affaires de 5 milliards de francs.