Genève

Le torchon brûle entre Antonio Hodgers et la RTS

05.07.2023 17h42 Julie Zaugg

Hodgers

Nous revenons sur le conflit qui oppose le Conseil d'Etat genevois et la RTS. Le média est accusé de louer, de manière abusive, deux étages de sa tour à une multinationale active dans la communication. Une procédure administrative a été ouverte. Le président du gouvernement Antonio Hodgers s'explique. 

Une location contraire au droit de superficie signé entre le la RTS et le Canton, c'est ce que dénonce le président du Conseil d'Etat, Antonio Hodgers. Mais ce n'est pas la seule chose qui reste en travers de la gorge du Vert genevois. «La RTS avait dit qu'elle ne viderait pas sa tour dans le cadre de son déménagement à Écublens, le fait est qu'il y a maintenant des étages vides et qu'en plus ils sont loués à une multinationale sans avoir consulté l'État au préalable, tout cela sur un terrain public! Cela ne joue pas» déplore le ministre. 

À travers cette affaire immobilière, Antonio Hodgers voit là «la dérive d'un média de service public, qui ne comprend plus sa mission. Tellement qu'elle préfère louer cette surface à une multinationale plutôt qu'à d'autres médias, comme Le Temps, qui avait manifesté un intérêt». Le conseiller d'État regrette cette situation et le choix de locataire de la Radio-Télévision Suisse, qui «paie très cher au mètre carré». Il va même jusqu'à parler d'une logique spéculative. Le divorce est-il consommé entre le média et le gouvernement genevois? Une médiation a été proposée par la RTS et semble-t-il été déclinée par le Conseil d'État. Interrogé à ce sujet, Antonio Hodgers rétorque: «c'est faux, là encore, Monsieur Crittin ment».

Contactée, la RTS précise qu’une demande de médiation a bien été proposée en date du 7 juin via un courrier adressé par Pascal Crittin au Conseil d’Etat. La RTS souhaite «inscrire la résolution de ce dossier dans le cadre de la confiance et du dialogue qui doivent présider aux relations entre le Canton de Genève et la RTS».