Le variant Omicron détecté à Genève
Un premier cas de variant Omicron détecté à Genève. Il s’agit d’un voyageur de retour d’Afrique du Sud. Un deuxième cas est aussi soupçonné. Avant les annonces du Conseil fédéral, Genève impose le masque sur les marchés et pour les spectateurs de la course de l’Escalade.
Une personne revenant de voyage d'Afrique du Sud il y a une dizaine de jours est porteuse du nouveau variant Omicron. Il s'agit du premier cas en Suisse romande: il fait partie des trois cas d'infection confirmés par l'OFSP. Ce voyageur a effectué un test PCR le 24 novembre et le résultat positif a été connu le lendemain. Il a été placé en isolement, tout comme une personne qui voyageait avec lui et dont le test PCR est lui aussi positif, mais qui n’a pas été séquencé. Ces deux voyageurs n’étaient pas vaccinés. Une enquête d'entourage approfondie a été menée par la direction générale de la santé, mais aucune mise en quarantaine n’a été nécessaire.
Impossible d’empêcher l’émergence de nouveaux cas.
Les autorités font tout pour freiner la progression d’Omicron alors que le variant Delta est bien installé avec un nombre de cas toujours en augmentation. Le Conseil d’Etat qui avait déjà imposé le masque à l’intérieur la semaine dernière a pris de nouvelles mesures sans attendre les décisions du Conseil fédéral, notamment pour la course de l’Escalade. Les spectateurs devront porter le masque le long du parcours et également au marché de noël s’ils y font un détour même avec le certificat Covid. Enfin, dans les écoles, les enfants seront testés de façon ciblée, dès qu'il y a trois cas dans une classe, et le télétravail est recommandé.
Le Dr Simon Regard, médecin mais aussi coordinateur de la cellule Covid genevoise informe que l'enquête d'entourage autour du premier cas Omicron genevois a abouti à «l’absence de contact étroit avec la personne isolée». Si le médecin admet qu'il est difficile de suivre un variant qui s'active et que l'on connait mal, il explique que «l’idée est vraiment de gagner du temps». Ce facteur temps, clé tout au long de cette pandémie, semble nous échapper: le coordinateur de la cellule Covid à Genève estime qu'il est «possible» qu'Omicron ait une longueur d'avance. Ainsi, comme les informations manquent au sujet de la virulence du nouveau variant, son risque d’échappement vaccinal et son aptitude à remplacer le variant Delta, «on fait dans la prévention», rajoute-t-il.
Le paradoxe des cas qui augmentent malgré le vaccin
Concernant ce paradoxe chiffré qui impressionne chaque jour un peu plus, le Dr Simon Regard rappelle que le vaccin limite surtout le nombre de cas grave. Par rapport au nombre total qui lui augmente considérablement malgré les injections, il explique que les anticorps semblent fléchir après 6 mois ce qui justifie la hausse actuelle.