Genève

Les Bains des Pâquis et Genève Plage épinglés par la cour des comptes

16.11.2021 19h21 Gilles MIELOT

redac

Deux entités prisées des genevois ont été épinglées par la cour des comptes. Genève-Plage et les Bains des Pâquis gérées par deux associations et subventionnées par le canton et la ville de Genève coûtent trop cher. Mauvaise gestion des deniers publics, absence de contrôle, loyers trop généreux, les recommandations de la cour des comptes permettraient des économies de 355 000 CHF par an.

La buvette des Pâquis a généré 8 millions de chiffre d’affaires en 2019. Paiement en cash, pas de caisse enregistreuse car ce matériel est incompatible avec le taux d’humidité ambiant selon le gérant. Le loyer payé à l’association des usagers des Bains est largement inférieur aux standards de la profession.

Une politique salariale très avantageuse.

Des massages et repas gratuits offerts aux collaborateurs et aux membres, avec un chiffre d’affaire exponentiel et un loyer inchangé depuis 2010. Une trop grande générosité pour des acteurs privés qui perçoivent des subventions publiques sans aucun contrôle de leurs revenus.

La ville de Genève prend acte et s’engage à remédier à la situation.

Une situation héritée d'une ancienne convention par les précédentes législatures. Les moyens de contrôle vont s'intensifier.

Des appels d'offre tronqués.

Le volet qui concerne Genève plage est encore plus problématique, notamment lors de l’appel d’offre qui a permis aux Voiles de s’implanter chaque été aux bords du lac. Un autre candidat qui proposait de meilleures prestations et un loyer plus élevé a été écarté.

Les subventions versées par le canton et la ville de Genève vont être drastiquement revues à la baisse pour des associations qui ne cherchent pas à maximiser leurs revenus. Dans le cas des Voiles, la cour des comptes a dénoncé des faits potentiellement répréhensibles au Ministère public comme des voyages à l’ile Maurice payés par le directeur des voiles au responsable de Genève Plage.

Philippe Constantin: «Nous faisons extrêmement bien les choses»

Le coordinateur des Bains des Pâquis réagit à ces révélations. «Que l’association ou que la buvette décident d’octroyer des bons salaires à leurs employés ou à leur offrir des massages, ce genre de choses est normal, répond-il. On pénaliserait une entreprise qui fait bien les choses, alors que d’autres ne payent pas aussi bien les employés»

Le début de la machine à carte?

C’est une des demandes de la cour des comptes: mettre en place la possibilité de payer par carte à la buvette par exemple. Si Philippe Constantin précise qu’il est possible de payer par Twint à certains endroits, il pointe le coût que le système de paiement par carte engendrerait (4%) et explique que cela n’est pas compatible avec l’accessibilité financière des Bains des Pâquis.