Genève

Les HUG misent sur l'intelligence artificielle au service du patient

23.06.2025 18h25 Gilles MIELOT

redac

L’intelligence artificielle et de nouveaux outils numériques au service de la santé. Les HUG ont présenté ce matin deux projets pour prévenir la démence et accompagner plus efficacement les malades atteints de maladies chroniques. Deux programmes financés par le canton à hauteur de 3,5 millions qui visent à mieux anticiper la maladie et à limiter les coûts de la santé. 

L’intelligence artificielle au service du patient, après Confiance, ce robot conversationnel pour tout savoir sur les maladies chroniques qui représentent 80% des coûts de la santé, les HUG lancent SOFIA, plus performant, et personnalisé qui offre un accompagnement et un suivi ciblé du patient après la pose du diagnostic. «Sofia va vous donner les bonnes informations, au bon moment» précise le Professeur Idris Guessous, médecin chef du service de premier recours aux HUG.

Sofia donne plus d’autonomie, réduit les erreurs médicamenteuses qui coûtent chaque année 30 milliards de francs selon PharmaSuisse. Une phase pilote avec 1600 patients sera lancée d’ici l’an prochain financée par le canton à hauteur de 1,34 millions.  

«Quand on investit sur la prévention, on ne voit pas tout de suite les bénéfices de cet investissement, mais il y a une conviction très forte, si on met le patient au centre du dispositif avec l'aide de l'intelligence artificielle, le pari sera réussi» plaide Pierre Maudet, Conseiller d’Etat en charge de la santé.

Prévenir pas forcément pour guérir, mais pour retarder les effets de la maladie. Le service ambulatoire de santé cérébrale vise les personnes à partir de 50 ans dans la détection la plus précoce possible de la maladie d’Alzheimer. «Ces personnes, pour intégrer ce programme, doivent avoir un fonctionnement cognitif normal, et ça doit être des personnes à haut risque de développer une démence dans 10, 15 ou 20 ans. Pour le déterminer, on a beaucoup de tests, bio-marqueurs ou prise de sang qui permettent de définir ce risque» explique le Professeur Christophe Graf, chef du service gériatrie et réadaptation aux HUG.

1000 genevois vont bénéficier de ce programme, entrainement cognitif, activité physique et conseils nutritionnels pour retarder les effets de la maladie.