Genève

Les Jeunes du Centre veulent des allocations familiales plus justes

20.02.2025 18h00 ATS / Delphine Palma

allocations

A Genève, les Jeunes du Centre ont lancé jeudi une initiative législative visant à adapter les allocations familiales aux coûts de la vie en tenant compte des hausses des primes d'assurance maladie. Selon leurs estimations, le coût de cette mesure, qui vise à soutenir les familles, serait de 25 à 39 millions par an, à la charge de l'Etat.

Les Jeunes du Centre ont jusqu'au 19 juin pour récolter les 4214 signatures nécessaires. 'Les allocations familiales sont actuellement basées sur l'indice genevois des prix à la consommation qui ne comprend pas les primes d'assurance maladie', a relevé jeudi devant la presse Gabriel Haddad, président des Jeunes du Centre.

'Or, les primes d'assurance sont en constante augmentation et pèsent lourdement sur les budgets des familles', a-t-il ajouté. L'initiative prévoit donc d'inscrire dans la loi sur les allocations familiales un mécanisme qui intègre la hausse de primes dans le calcul de l'indexation.

Concrètement, les montants des allocations seront indexés à l'indice des prix à la consommation ainsi qu'à l'indice des primes d'assurance maladie. Ce dernier indice, qui existe pour l'instant seulement au niveau fédéral, devra être créé pour le canton.

La part de l'indexation de cet indice genevois des primes d'assurance maladie est fixée à 20% de sa valeur totale. Cette proportion correspond à la part que représentent les primes d'assurance maladie dans le coût total d'un enfant dans le budget d'une famille, a précisé M. Haddad.

De 311 à 334 francs

Afin de ne pas peser sur les PME, les Jeunes du Centre veulent que ce système soit financé par le budget de l'Etat. Selon leurs estimations, en 2025, les allocations familiales pour un enfant jusqu'à 16 ans passeraient ainsi de 311 à 334 francs par mois. Elles augmenteraient de 415 francs à 445 francs pour un jeune en formation.

Ce complément pourrait permettre de soutenir les familles de la classe moyenne et celles à bas revenus pour l'achat de fournitures scolaires, pour payer un répétiteur ou pour pratiquer une activité extra-scolaire, a indiqué Aurélien Borgeaud, trésorier des Jeunes du Centre. L'initiative a le soutien du comité directeur du parti cantonal.

« C’est au moins un manque de travail dans la préparation de cette initiative, ou alors un petit message démagogique en cette période électorale. » Pierre Nicollier, président du PLR

Si cette initiative à de quoi séduire à Gauche,  le PLR, lui  est contre. Pas sur le principe d’une augmentation mais sur la méthode indique son président. 

« Si on incluait l’assurance maladie dans ce calcul, on la conterait finalement 2 fois. Dans le calcul de l’indice des prix à la consommation, la prestation du médecin, des cliniques, des médicaments sont déjà inclus» indique Pierre Nicollier.  «Cette question a déjà été posée de multiples fois, même au niveau de la Confédération.»