Les SIG devant la justice à cause des camions vibreurs
La prochaine campagne liée à la géothermie des SIG dès vendredi avec ses camions vibreurs s’annonce houleuse. Une action en dommages et intérêts devant la justice sera lancée d’ici octobre par 5 propriétaires qui s’estiment lésés par la précédente campagne il y a deux ans. Des fissures ont été constatées dans leurs habitations. Les SIG ne veulent pas entrer en matière.
Cette riveraine a rassemblé dans un classeur des dizaines de pages, photos, courriers, témoignages de riverains et d’entreprises qui sont intervenues avant le passage des camions-vibreurs pour attester qu’il n’y avait aucuns dégâts.
Marianne Rieser nous montre les nombreuses fissures chez elle et dans son entreprise qui sont apparues selon elle après le passage des camions vibreurs des SIG lors de cette vaste campagne de sondage des sols pour utiliser la géothermie il y a deux ans.
Ils sont plusieurs à avoir constaté des fissures chez eux après le passage des camions. «On a eu un expert mandaté par les SIG, mais on a des doutes sur son objectivité» regrette Marianne Rieser. «Malgré tout, il a reconnu qu'il y avait eu des vitrages cassés».
Les SIG ont reçu plusieurs réclamations après le passage des camions vibreurs dans tout le canton. Quelques personnes ont finalement été indemnisées sur la base du doute en leur faveur. «A Genève, on a eu 45 protestations, on a trouvé des arrangements avec une quarantaine de personnes, on pense qu'il n'y a quasiment pas de dégâts, il y en a cinq qui sont mécontents de cette procédure, et bien ce sera la justice qui décidera» se défend Christian Brunier, le directeur général des SIG.
Comme Marianne, quatre autres particuliers ont fait appel à un avocat. Malgré un combat judiciaire qui s’annonce long et coûteux, ils sont prêts à aller jusqu’au bout.
Une nouvelle campagne de géothermie va recommencer dès demain durant trois semaines dans 15 communes genevoises et 22 communes françaises.