«Les Voiles» fermées par la Police du commerce dès leur ouverture
Au jour de leur ouverture, les Voiles ont déjà dû fermer sur ordre de la Police du commerce (PCTN). En cause, une autorisation manquante de la commune. L'avocat des «Voiles» Vincent Maitre dénonce une décision «choquante et disproportionnée».
«On est dans ce que l'administration peut faire de pire en matière de bureaucratie et technocratie [...] C'est choquant de mettre abruptement 63 personnes au chômage technique en quelques minutes». Voilà, comment Vincent Maitre résume la situation, après la fermeture forcée des Voiles, ce jeudi aux alentours de 18h30.
C'est une autorisation délivrée par les autorités communales qui manque aux Voiles et qui a engendré la fermeture des lieux par la PCTN. L'avocat avance des «considérations erronées» de la Police du commerce et mentionne des formulaires inadaptés à la situation de l'établissement.
Delphine Bachmann et son département mis en cause
L'avocat souligne que l'établissement exploite les lieux depuis onze années et qu'il bénéficie de plusieurs attestations qui témoignent de leur mise en règle et bonne volonté. Concernant l'attestation manquante, Vincent Maitre s'étonne: «La Police du commerce est en possession du dossier depuis de nombreux mois et manifestement tarde à rendre sa décision, ce n'est pas compréhensible». Il déplore qu'après cette «fermeture manu militari», c'est un réel risque de faillite qui s'installe.
«Plus qu'une décision juridique, c'est une décision politique», avance Vincent Maitre. L'avocat et conseiller national estime que le département de l'économie et de l'emploi, qui gère la PCTN a des responsabilités dans cette affaire et qu'il se doit d'être «remis à l'ordre». Selon lui, la conseillère d'Etat Delphine Bachmann est au courant depuis plusieurs mois. L'avocat attend qu'elle «prenne le taureau par les cornes».