Genève

Les abandons d'animaux exotiques se multiplient

04.08.2023 16h54 Gilles MIELOT

redac

Une tortue de Floride retrouvée dans le cimetière de Chambésy a été sauvée par le Bioparc. Les abandons d’animaux exotiques se multiplient, les associations dénoncent un fléau et fustigent des propriétaires peu scrupuleux et inconscients.

C’est ici, près de cette tombe dans le cimetière de Chambésy que Kiki, c’est son prénom, une tortue de Floride a été trouvée début juillet. Mal en point, elle a été confiée au Bioparc qui l’a remise sur pied en un mois. Cet abandon estival en cache beaucoup d’autres. Des animaux exotiques, dont beaucoup de reptiles finissent dans la nature. «C'est le cas parce que les gens partent en vacances, ce n'est pas toujours facile de trouver un endroit pour laisser son animal, quand c'est autre chose qu'un chat ou un chien, c'est encore plus difficile à placer» regrette Christina Meissner, vice-présidente du Bioparc Genève.

Le coût pour garder ces animaux est aussi rédhibitoire.

Problèmes de coûts énergétiques pour des reptiles qui doivent avoir de la chaleur en permanence, les animaux exotiques très prisés durant la période Covid sont devenus une charge que beaucoup de propriétaires ne peuvent plus assumer. «Les tortues de Floride ne sont pas plus grosse qu'une pièce de cinq francs quand on les achète, et puis quand ça grandit, c'est un problème, il faut avoir le terrarium adapté. Lâcher ces tortues dans la nature c'est un désastre, parce que ce sont des espèces envahissantes, qui vont poser des problèmes à notre propre faune» se désole Christina Meissner.

Le Bioparc n'est pas un hôtel.

Le refuge reçoit de plus en plus de pensionnaires qu’il ne peut pas garder, faute de place, comme des tortues de terre, quatre d’entre elles ont été récupérées ces trois dernières semaines. Quant à Kiki, la tortue de Floride, elle est partie ce matin à Chavornay dans un centre spécialisé rejoindre plus de 3000 de ses congénères.