Genève

Les avocats d'Erwin Sperisen demandent sa libération

14.06.2023 17h13 Lucie Hainaut

Avocats Sperisen Avocats Sperisen

La Cour européenne des droits de l’homme a admis hier le recours d’Erwin Sperisen. L’ancien chef de la police guatémaltèque dénonce les conditions de son procès: il estime avoir bénéficié d’un jugement partial. Aujourd’hui, ses avocats demandent sa libération immédiate. 

«Suite à l’arrêt rendu hier par la CEDH, je demande avec mon confrère Giorgio Campa que M. Sperisen soit reconnu comme victime de la plus grave erreur judiciaire que la Suisse ait connu au 21e siècle»: les mots sont forts, et les avocats d’Erwin Sperisen n’y vont pas par quatre chemins. Ils ont écrit une lettre au gouvernement suisse pour plaider la cause de leur client: «Nous avons demandé au Conseil fédéral de se prononcer immédiatement sur la question d’un éventuel recours à la grande chambre de la Cour européenne des droits de l’homme. Nous lui avons aussi demandé d’annoncer comme il en a le pouvoir qu’il renonce à cette prérogative, afin que la procédure puisse avancer le plus rapidement possible» détaille Me Florian Baier, avocat d’Erwin Sperisen. La Suisse a trois mois pour faire recours de la décision de la cour européenne des droits de l’homme, mais les avocats espèrent que le Conseil fédéral y renoncera.

Ils ont aussi pris la plume pour écrire au gouvernement genevois: «Nous avons également demandé au Conseil d’État genevois, qui est l’autorité compétente pour l’exécution de la peine de Monsieur Sperisen, de bien vouloir ordonner sa mise en liberté immédiate» martèle Me Florian Baier. Son confrère ajoute: «Il faut le libérer le plus vite possible car chaque jour supplémentaire de détention injustifiée aggrave le préjudice et celui de ses proches, et donc augmente ses prétentions financières contre le canton de Genève» affirme Me Giorgio Campa.

Pour la suite de la procédure, les avocats d’Erwin Sperisen comptent demander son acquittement.