Genève

Les consommateurs de crack ont doublé en une année à Genève

08.05.2023 18h58 Rédaction

Crack

Genève est confrontée à une inquiétante progression de la consommation de crack sur son territoire. Entre 2021 et 2022, les adeptes de cette drogue "hautement addictive" ont doublé, a indiqué lundi, dans un communiqué, le département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS).

Selon le département, cette hausse spectaculaire est liée "à l'arrivée de "fabricants-trafiquants", avec pour résultat une drogue facilement accessible à un prix bas "jamais connu auparavant". Avec pour résultat que Genève est la ville romande qui compte le plus de passages pour crack dans sa salle de consommation.

Le conseiller d'Etat en charge de la santé et de la sécurité Mauro Poggia est conscient du problème et alerte sur l'urgence de faire de la «prévention». «Il faut faire de le sensibilisation de la prévention au niveau de la prise en charge, faire sortir les gens de cette addiction et ne pas oublier la répression», détaille le président du Conseil d'Etat.

Le crack, une destruction bon marché

Le crack peut détruire rapidement la personne qui en inhale. Une étude de la direction générale de santé a permis de mieux cerner le profil des consommateurs de la drogue. Presque 100% d'entre eux sont sans emploi, 17% dorment dans la rue et 23% souffrent de troubles du sommeil. Enfin, 70% présentent des problèmes bucco-dentaires.

En outre, l'étude montre que parmi les usagers du crack, il existe de nombreux consommateurs occasionnels. Nombreuses sont aussi les personnes qui prennent d'autres substances. "Le constat d'une consommation occasionnelle vient contrecarrer l'idée que le crack induit automatiquement une consommation impulsive et compulsive".

«Il va falloir être plus présent encore sur le terrain»

Pour faire face à l'afflux de consommateurs, des mesures ont été prises par les autorités genevoises. Ainsi, le matériel de consommation de crack est désormais pris en charge pour réduire les risques. Un dispositif de "Sleep-in" a également été installé au sein du local de consommation Quai 9, près de la gare de Cornavin.

Des mesures jugées «dans la cible» par Mauro Poggia qui préconise un renforcement des équipes mobiles et l'ouverture de nouvelles structures. Le président du Conseil d'Etat estime qu'il va «falloir être plus présent encore sur le terrain».