Genève

Les députés ne veulent pas privatiser les patrouilleuses

22.05.2023 17h28 Gilles MIELOT

redac

Faire appel à des sociétés privées pour remplacer ponctuellement les patrouilleuses scolaires, le MCG et le parti socialiste disent non. Ils en ont débattu lors de la dernière séance du Grand Conseil. Une question qui se pose néanmoins pour faire face à des difficultés de recrutement dans certaines communes.

Qautre fois par jour, durant quelques minutes, elles sont nombreuses à sécuriser les carrefours pour faire traverser les enfants sur le chemin de l’école. Les patrouilleuses scolaires, la plupart salariées par les communes, ont un salaire d’appoint, qui représente l’équivalent d’un 20%. La ville de Genève en compte 119. Leur mission dépasse la sécurisation scolaire. «Elles ont aussi un vrai rôle social avec de nombreuses intéractions avec les habitants des quartiers» précise Christina Kitsos, Conseillère administrative de la Ville de Genève.

Si les grandes communes refusent du monde, comme Carouge et Vernier, la situation est plus tendue ailleurs. Pour l'adjoint au maire de Collex-Bossy, Skander Chahlaoui «Chaque fin d'année scolaire on fait des appels à candidature. Ceux qui sont en place, sont des fidèles depuis des années, mais s'ils démissionnent, on sera en difficulté pour trouver des remplaçants».

Pour éviter une pénurie dans le recrutement, le Conseil d’Etat avait évoqué la possibilité de faire appel à des sociétés privées. Une proposition refusée par le MCG qui a lancé une motion à ce sujet. Les socialistes veulent un cadre clair en la matière notamment pour pallier une situation exceptionnelle.

Le Conseil d’Etat devra donc revoir sa copie pour pallier un manque qui pourrait toucher les petites communes faute de candidats et éviter que la police municipale ne s’attelle à cette tâche.