Genève

Les enseignants genevois en colère contre les mesures d'économie

20.03.2025 18h55 Rédaction

Plus de 1'500 enseignants genevois du primaire et du secondaire ont manifesté jeudi soir devant le Grand Conseil. Ils dénoncent une augmentation déguisée de leur temps de travail.

Partis de la promenade Saint-Antoine, les manifestants se sont rassemblés sous les fenêtres du Grand Conseil, en pleine séance. Le cortège s'est ensuite dirigé vers la plaine de Plainpalais, où les discussions devaient se poursuivre.

Une surcharge de travail occultée

Les enseignants pointent du doigt un alourdissement de leurs tâches hors présence devant les élèves. «On parle d'enseignement uniquement lorsqu'on est en frontal avec les élèves, mais tout le travail de préparation, de suivi et de coordination est totalement ignoré», explique Fabienne Payré, d’Avenir syndical. Selon elle, cette charge invisible est de plus en plus lourde, notamment avec l'inclusion d'élèves aux besoins spécifiques et les séquelles de la pandémie.

Des négociations au point mort

Le conflit avec le département de l’Instruction publique dure depuis plus d’un an. Malgré une récente lettre du département assurant que le lissage des heures sur l’année n'était pas envisagé, les enseignants restent méfiants. «On nous entend, mais on ne nous écoute pas», déplore Fabienne Payré.

Face à des mesures d’économie déjà votées au Grand Conseil, les syndicats s’interrogent sur leur marge de manœuvre. Une revalorisation salariale semble difficile, mais les enseignants souhaitent au moins préserver leurs conditions actuelles.

La manifestation de ce soir pourrait n’être qu’un premier pas. L’an dernier, une grève de trois jours avait déjà été menée. Si les discussions restent bloquées, les enseignants pourraient bien durcir le ton dans les semaines à venir.