Les femmes manifestent pour l'égalité
En ce 14 juin, jour de grève féministe, de nombreux rassemblements avaient lieu partout en Suisse. À Genève, la manifestation s’est élancée de Plainpalais en fin d’après-midi.
Le programme de cette journée de mobilisation était riche. Des rassemblements ont eu lieu dès le matin avec du yoga ou des cercles de paroles. L’appel à la grève a été lancé peu avant 11h et des pique-niques se sont organisés dispersés dans la ville. Le premier moment fort de la journée était une action au niveau national, à 13h33 tout le monde croisait les bras. À Carouge, où nous étions, toutes les personnes présentes se sont levées pour rester bras croisés pendant une minute.
La plaine de Plainpalais a été investie des 14 heures avec des interventions artistiques; du slam féministe notamment et des performances de peinture sur corps. À 15h24, autre moment fort, celui du cri. Un cri de rage contre les inégalités, surtout inégalités salariales, retentissant sur toute la plaine et ailleurs en Suisse, pendant une minute.
«AVS 21 a été un échec»
Puis vinrent les festivités et discours ont repris jusqu’à l’heure du rassemblement sur la plaine, où beaucoup de monde a convergé dès 17h, avec le flot de pancartes chaque année plus nombreuses et variées en termes de slogan. Environ 20’000 manifestantes ont défilé ce 14 juin selon nos informations.
Pour Anne Michel, membre du collectif de la grève féministe, «la réforme AVS 21 a été un échec. Le Conseil fédéral a lancé cette réforme quelques semaines après la retraite des femmes en 2019. Cela montre tout le mépris qu’il y a pour la cause des femmes». Si la loi sur le viol a été révisée, avec la règle du «non, c’est non», l’égalité parfaite n’existe pas pour les militantes. Elles dénoncent les discriminations et les cas de harcèlement. «Je le fais pour ma fille et la nouvelle génération», ajoute Anne Michel.