Genève

Les fleurs genevoises sont de retour sur les étals

21.03.2024 18h05 Lucie Hainaut

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Avec le retour du soleil, vous avez peut-être envie de fleurir votre salon. Mais savez-vous d’où viennent les fleurs que vous achetez? Si la vaste majorité est importée, il existe tout de même quelques producteurs genevois. 

Des tulipes genevoises, on en trouve chez le Fleuriste des Augustins, à la Place des Philosophes. Serge Marzetta travaille avec des fleurs de la région depuis plusieurs années déjà: «J’attache de l’importance à travailler avec de la fleur locale. Maintenant c’est vrai qu’on est tributaire des saisons, mais comme toujours si on explique correctement les choses, les clients sont prêts à jouer le jeu. Je pense d’ailleurs que la sensibilité de travailler avec de la fleur locale touche énormément les gens oui» raconte le fleuriste.

Parmi les producteurs de fleurs genevoises, il y a Quentin Weideli. Son exploitation, Jousson Fleurs, est à Vésenaz. En ce moment il récolte des hellébores, mais aussi des renoncules, des anémones, des tulipes… Et d’ici la fête des mères, il devrait avoir ses premières pivoines. Il vend ses fleurs directement sur l’exploitation: «On a fait le choix de vendre nous-même notre production, pour des questions de prix. Cela nous permet de garder la marge pour nous» explique-t-il.

Plus proche du centre-ville, Jousson Fleurs vend sa production sur les marchés comme celui de Rive. Si les prix des fleurs sont plus élevés que dans les grandes surfaces, la qualité est tout autre à en croire les fleuristes, et les clients en sont conscients: «Ils savent qu’ils viennent pour des fleurs qui tiennent longtemps, qui sont durables… Moi je vois la différence parce que j’ai travaillé dans d’autres magasins où les fleurs venaient d’ailleurs et la qualité est complètement différente» s’enthousiasme Orane Delaunay.

Mais les producteurs de fleurs genevoises ne courent pas les rues, alors qu’ils étaient plusieurs dizaines dans les années 60. La faute à une concurrence internationale qui propose des prix nettement plus bas que la production genevoise. Malgré cela, la variété des fleurs locales est, elle, bien là.