Les maths, joyau de l'Université de Genève
Depuis 15 ans, les classements internationaux placent l’Université de Genève comme l’une des 100 meilleures au monde. Certaines facultés genevoises n’ont rien à envier aux grandes universités américaines, qui trustent les sommets de ces classements. C’est le cas du département de mathématiques de l’UNIGE, 27e au classement de Shanghai. C’est mieux que Yale ou Harvard. Une excellence «made in Genève» qui s’explique.
Hugo Duminil-Copin, médaillé Fields en 2022 (l’équivalent du Prix Nobel en maths) symbolise le rayonnement d’une section de mathématiques, qui fait briller toute une université. Il se souvient de son arrivée à Genève en 2008 dans un environnement très stimulant. «On m'a donné ma chance directement après ma thèse. On voit que la dimension humaine de la section vient avec beaucoup de bonus pour la recherche. Je n'ai jamais eu envie de partir, malgré les propositions reçues», raconte-t-il.
Le mathématicien n’est pas le seul médaillé Fields de la section. En 2010 déjà, son collègue, le professeur Stanislav Smirnov avait aussi reçu ce prix. Deux autres anciens étudiants de la section genevoise sont également lauréats d’une médaille Fields.
L'UNIGE devant Harvard et Yale
Au classement de Shanghai, les quatre médaillés «made in Genève» placent le département comme 27e meilleure section de mathématiques au monde, devant certains noms clinquants comme Harvard ou Yale. Pour Hugo Duminil-Copin, la section genevosie n’a rien à envier aux universités américaines sur le niveau de recherche et des professeurs. «MIT, Harvard, Princeton? On est compétitifs», garantit le Genevois d'adoption.
L’excellence attire l’excellence. La dynamique au sein de la section de mathématiques semble partie pour durer. «Souvent ça atteste d'un lieu de travail agréable. Quelque chose s'y passe pour qu'il ait cette synergie qui permette ces résultats phénoménaux. Genève est l'une de ces rares section de mathématiques dans le monde qui est aussi petite avec un rayonnement pareil», décrit la mathématicienne Elise Raphael.
Outre l’enseignement et la recherche, la médiation mathématique est un pilier de la section genevoise et cherche à vulgariser un domaine parfois encore obscur pour le grand public. Une nouvelle structure «Genève évasion mathématiques» vient d’être lancée. Elle cherche encore à transmettre et désacraliser davantage les maths. De quoi attirer peut-être à l’avenir, de nouveaux talents.