Les milieux économiques soutiennent la nouvelle ligne Genève-Lausanne
Habituellement fervents défenseurs de la route, les milieux économiques appellent à la concrétisation du projet de nouvelle voie ferroviaire reliant Genève à Lausanne.
«Nous n'avons pas changé notre fusil d'épaule, nous défendons l'économie et les travailleurs», indique d'emblée Philippe Fleury, Directeur de la Fédération des entreprises romandes (FER) Genève, qui soutient cet appel à grandir le rail avec les chambres de commerce et d'industrie genevoises et vaudoises ainsi que le Centre patronal.
Philippe Fleury constate que la route et le rail sont tous deux aujourd'hui saturés entre Genève et Lausanne, raison pour laquelle il juge important de soutenir les deux méthodes de déplacement.
Démographie en hausse, recherche mobilité
Outre la saturation actuelle, le directeur de la FER Genève se base sur les prévisions d'augmentation démographiques à venir, avec une estimation de plus de 340'000 nouvelles personnes dans le bassin lémanique d'ici 2050.
«Nous avons besoin de ces infrastructures», souligne Philippe Fleury qui détaille que ces personnes auront besoin non seulement de se déplacer mais également d'être «diverties», ce qui impliquera de nombreux transports de marchandises. «Si nous voulons continuer à offrir des emplois bien rémunérés et une qualité de vie à nos habitants, il faut pouvoir les déplacer», explique le directeur de la FER Genève.
Les milieux économiques se feront-ils des ennemis en prônant le rail? Philippe Fleury rappelle qu'à l'avenir, les deux modes de déplacement que constituent le rail et la route seront nécessaires. Il estime qu'il n'est pas question de privilégier l'un aux dépens de l'autre.