Genève

«Les pertes de mémoire peuvent mener à la précarité»

09.12.2021 15h03 Delphine Palma

mémoire

Avec l’âge, les troubles de la mémoire augmentent et peuvent devenir gênants au quotidien. 
À Vernier, la commune et le centre de la mémoire des HUG proposent aux seniors qui le souhaitent d’entretenir leur mémoire à travers une série d’ateliers interactifs. Nous avons suivi l’un d’entre eux. 



Des petits jeux sur tablettes pour entretenir la mémoire. Comme Claudine, 87 ans, ils sont une vingtaine de seniors de Vernier à participer à ces ateliers pour stimuler leurs méninges. 
Tous constatent qu’avec le temps, leur mémoire est un peu capricieuse.


Agir sur sa bonne mémoire  

Le but de ces ateliers, c’est d’informer sur les mécanismes de notre cerveau, de donner des conseils, ou aussi de déculpabiliser. Oublier, c’est normal. Ce n’est pas forcément un signe de maladie. Mais surtout, le neuropsychologue Christian Chicherio, insiste : la plupart des gens peuvent agir sur la bonne santé de leur mémoire. « Il y a des facteurs réversibles. La psychologie, l’environnement, la santé, la socialisation par exemple. On peut intervenir sur tous ces domaines. Le but de ces ateliers est justement de sensibiliser les gens sur tous ces facteurs modifiables. » 

 


Angoisse chez les seniors 

Ce projet est mené en collaboration avec la ville de Vernier, le centre de la mémoire des HUG et l’état de Genève. Les pertes de mémoire, c’est un sujet qui suscite angoisse et questionnements chez les seniors explique le service des ainés de la commune.  
Surtout, les troubles de la mémoire peuvent avoir des conséquences sociales importantes. « Les pertes de mémoire ont des conséquences directes sur la vie quotidienne précise Juliette Fioretta, chargée de mission seniors à Vernier. Cela peut entraîner toute sorte de problématiques sociales qui peuvent mener à la précarité. Payer plusieurs fois une facture, ne plus savoir où on en est... Souvent, l’isolement amène des problèmes de mémoire et les problèmes de mémoire amènent plus d’isolement. »


Ce projet est une première hors de l'hôpital. D’autres communes pourraient organiser ce type d’atelier ces prochains mois.