Les syndicats des enseignants veulent un réel partenariat social
La Fédération des enseignantes et enseignants genevois (FEG) veut un véritable partenariat social avec le Département de l'instruction publique (DIP). Elle estime que les attaques de la droite depuis le début de la nouvelle législature menacent l'école publique.
'La droite ne cherche pas à améliorer les conditions de formation des élèves ni les conditions de travail du personnel enseignant', a déploré mardi devant les médias Aline Zuber, du Syndicat des services publics (SSP), à quelques jours de la rentrée scolaire. Et ce malgré un budget excédentaire de plus d'un milliard de francs.
Pour les syndicats et les associations professionnelles, les motifs de préoccupation sont nombreux, à commencer par le maintien de la formation initiale des enseignants en quatre ans à Genève, en votation le 22 septembre. 'La Suisse est le dernier pays de l'OCDE à former encore des enseignants en trois ans', a critiqué Francesca Marchesini, présidente de la Société pédagogique genevoise (SPG).
Toujours au niveau du primaire, des discussions doivent s'ouvrir sur l'horaire continu, l'horaire actuel n'étant pas adapté à un accueil de qualité. Par ailleurs, la formation n'a pas été suffisante pour l'accueil des élèves provenant de l'enseignement spécialisé, estime la SPG, tout en relevant que l'Office médico-pédagogique reste sous tension, en l'absence de locaux adaptés.
Accord sur la table
Deux gros dossiers concernent le cycle d'orientation. Les travaux se poursuivent sur la réforme du cursus, jugée nécessaire par tous. Et une proposition d'accord sur une hausse de deux périodes du temps d'enseignement, provenant du DIP, est sur la table et sera discutée dans les cycles. La Fédération des associations des maîtres du cycle d'orientation (FAMCO) transmettra sa position au département en octobre, selon Michaël Savoy.
Au secondaire II, des économies dérisoires sont réalisées sur le dos des élèves dans le pré-qualifiant et l'apprentissage, avec une baisse des exigences d'engagement de certains enseignants, a déploré Waël Almoman, de l'Union du corps enseignant secondaire genevois.
Première assemblée
Tous degrés confondus, la FEG s'inquiète du risque de voir le temps de travail des enseignants augmenter significativement, le DIP étant en train d'élaborer une directive ad hoc. Le manque de place dans les écoles, dû au manque de bâtiments, ainsi que les conditions de travail en cas de fortes chaleurs préoccupent aussi. De quoi mobiliser les troupes pour la première assemblée fin août, espère la FEG.
'Nous avons l'impression de n'avoir pas été entendus par la conseillère d'Etat Anne Hiltpold pendant sa première année de législature. Le dialogue social est encore à construire', a commenté Mme Marchesini. 'Nous voulons rétablir un partenariat qui s'appuie sur l'expertise du personnel enseignant', a précisé Patrick Chappuis, du SSP.
/ATS