Genève

Les tarifs de fourniture des réseaux thermiques structurants fixés

18.12.2024 17h32 Rédaction

RTS

Les tarifs de la fourniture de chaleur et de fraîcheur via les réseaux thermiques structurants (RTS) genevois sont désormais connus. Le prix moyen se situera entre 18 et 22 centimes le kilowattheure (kWh), un montant inférieur à celui des pompes à chaleur.

Aujourd’hui, le chauffage des bâtiments et la production d’eau chaude sanitaire représentent plus de 50% de la consommation énergétique du canton et dépendent à 90% d’énergies fossiles. Pour y remédier, c’est en sous-sol que cela se passe avec les RTS.

Leur coût est désormais connu pour les Genevois. Le prix moyen sera de 18 centimes/kWh pour l'énergie chaude produite par GeniTerre et de 22 centimes/kWh pour celle, chaude ou froide, provenant de GeniLac. Le consommateur pourra opter pour 50%, 80% ou 100% de renouvelable.

«Le plus grand potentiel du canton»

Ces prix sont volontairement inférieurs à ceux des pompes à chaleur, seule alternative possible en raison de l'interdiction d'installer de nouvelles chaudières à mazout ou à gaz à Genève. «Les propriétaires seront obligés de se raccorder à ces réseaux s'il est disponible pour leur propriété», explique le conseiller d'État en charge du territoire Antonio Hodgers. 

En 2022, les Genevois avaient accepté de donner aux SIG le monopole pour le déploiement et l'exploitation des réseaux thermiques structurants, qui fournissent une énergie entièrement renouvelable et locale. «Il s'agit du plus grand potentiel du canton pour atteindre ses objectifs climatiques et d'indépendance énergétique», a rappelé Antonio Hodgers. 

Des nuisances pour un bienfait ultérieur

D'ici à 2050, les réseaux thermiques structurants alimenteront 6'800 bâtiments et couvriront plus de la moitié de la demande de chaleur du canton avec une énergie entièrement renouvelable. Les SIG prévoient d'avoir déployé 250 kilomètres de réseau à fin 2030, contre 168 kilomètres en 2023. Pour des questions de rentabilité, seules les zones les plus denses seront desservies. Pour atteindre la neutralité carbonne, le Canton mise également sur l'isolation des bâtiments.

Antonio Hodgers ne le cache pas, le déploiement des réseaux thermiques structurants causera des nuisances significatives. «Ces nuisances nous apporteront un bienfait, ultérieurement, et surtout nous lèguerons aux générations futures un canton beaucoup plus décarboné», insiste le conseiller d'État.

D'importants chantiers vont donc s'ouvrir dans les zones urbaines. «Ils seront très visibles. Ce sera un défi invraisemblable.» Un défi en termes de coordination avec les communes, qui en profiteront pour planter des arbres et mettre du revêtement phonoabsorbant, mais aussi en matière d'information à la population. «Il faudra être le plus efficace possible et terminer dans les délais», a-t-il insisté.