Genève

Les vignettes de l’Euro sont arrivées et il y a beaucoup de ratés

09.04.2024 17h58 Martin Esposito

À 66 jours du début de l’Euro de football, les vignettes font leur retour dans les magasins. Nouveauté cette année, l’entreprise américaine Topps remplace Panini. De nombreuses incohérences font réagir les passionnés.

Thierry Bondallaz connait bien la marche à suivre. Ce collectionneur de vignettes de football n’a manqué aucune édition 1970. Dans une armoire de son salon, on retrouve tous ses albums. Et il ne se prive pas d’en sortir son premier. «C’est celui de la Coupe du Monde au Mexique. Il y a évidemment le roi Pelé», s’enthousiasme-t-il. 

Sur la table de sa cuisine, l’album de l’édition carnet pour l’Euro 2024 est déjà bien rempli. La moitié de sa boîte à vignettes est encore remplie. Ce matin, la pêche est bonne: «Le numéro 12 de la Suisse, c’est Denis Zakaria». Le Genevois n’avait pas encore été tiré. Mais les ennuis commencent déjà. «Il n’y a aucun nom marqué sur les cases encore vierges, il faut se référer au numéro, c’est pénible.»

«Ils ont mis Zidane comme capitaine des Bleus»

Cette année, ce n’est plus Panini, mais l’américain Topps qui édite ces vignettes. Et la transition n’est pas forcément réussie. «Il y a 21 numéros par page, à chaque fois il faut se rendre sur la bonne sélection, alors qu’avant il y avait un ordre pour tout l’album», commente Thierry Bondallaz. De même, l’éditeur n’a pas obtenu toutes les licences. S’il y a bien le logo de l’ASF, ceux de Mannschaft, de la Squadra Azzura ou encore des Three Lions sont remplacés par des drapeaux. Certains joueurs sont également absents. «Pour la France, ils ont mis Zidane comme capitaine légende, alors qu’ils auraient pu mettre Mbappé. C’est d’autant plus surprenant que Zidane est également présent un peu plus loin dans les pages légendes de l’Euro.»

Un absent manque encore plus à notre passionné : le tableau des matchs. «On ne connaît pas l’ordre des matchs et on ne peut pas remplir avec les résultats. Une fois qu’il est rempli, il est bon à être rangé», se désole notre interlocuteur. Maigres consolations, des données sur les joueurs complètent les stickers et une carte des stades est présente dans l’album, un première selon lui.

Comme plusieurs centaines de milliers de Suisses, Thierry Bondallaz a dépensé d’une centaine de francs pour cent sachets et devra échanger ses vignettes pour espérer remplir son album de famille. Qu’importe: «C’est une passion. Et ce n’est pas ces changements qui vont me faire arrêter.»